VENDREDI 13 MAI 2016
Le 8 mai décédait à Paris
Philippe Beaussant il était venu à Melle en 2001 à
l'invitation de la radio.
Il y avait présenté le Roi danse
film tiré de ses travaux sur Louis XIV.
Extrait du discours de réception à
l'Académie Française par Pierre Rosenberg
Votre
musique, je vous ai prié de me proposer le programme de votre
choix, votre concert idéal. Le voici. Jean-Sébastien
Bach, un ou deux Prélude
et Fugue du Clavecin
bien tempéré interprété
par Gustav Leonhardt, en souvenir, nous l’avons deviné, de
votre mère, Les
Ombres errantes etLes
Idées heureuses de
François Couperin, ce Couperin que vous aimez « comme un
frère de lait », avec Noëlle Spieth au clavecin,
Monteverdi, l’Orfeo dirigé
par Gabriel Garrido et les madrigaux chantés par
l’ensemble Concerto
italiano dirigé
par Rinaldo Alessandrini, puis César Franck, le vieil
enregistrement d’Alfred Cortot et enfin La
Cathédrale engloutie de
Claude Debussy, interprété par ce même Alfred
Cortot ou Sviatoslav Richter.
1°) J.S.BACH Clavecin bien tempéré,
11 F majeur GUSTAV LEONHART
2° MONTEVERDI Orfeo / Prélude / acte 2
GABRIEL GARRIDO /ELYMA
Rien de plus déchirant que cette scène
où Orphée apprend la mort d'Eurydice
«
Monteverdi ne m’a plus quitté depuis [Aix-en-Provence]. Même
si j’écrivais sur Lully et sur Rameau c’est lui qui était
au cœur de la chose. » On entend les inflexions de votre voix.
« Je ne dis pas que j’ai vu tous les Orfeo,
mais beaucoup. Je suis allé trois fois à Zurich, pour
l’entendre dirigé par Harnoncourt et le voir mis en scène
par Jean-Pierre Ponnelle ; à Lyon avec Claire Gibault ; à
Paris avec Gardiner, puis Charles Ravier ; à Aix avec Corboz ;
à Anvers avec Herreweghe...
3° COUPERIN Les ombres errantes FRANCOISE
LENGELLÉ
Vous
chérissez François Couperin (1668-1733). Pour vous, il
est le Watteau (1684-1721) de la musique. Ils sont contemporains,
mais ne se sont sans doute pas connus. Ils ont l’un et l’autre
rompu avec leur temps. Watteau tourne le dos à Le Brun et
Pierre Mignard.
4°) MONTEVERDI Non m'è grave il morire
CONCERTO ITALIANO Dir. RINALDO ALESSANDRINI
Extrait du second livre de madrigaux à 5 voix
5°)COUPERIN Les idées heureuses BLANDINE
VERLET (you tube)4,40
6° )CÉSAR FRANCK 28 variations
symphoniques pour piano et orchestre A.CORTOT /L.S.O.
Enregistré en 1934.
7°) DEBUSSY La cathédrale engloutie
ALICE ADER
Après l'avoir chatouillé , non sans
humour sur le terme baroque, Pierre Rosenberg avait publié
aussi des livres de cuisine
et
vais vous lire une recette à laquelle vous tenez car vous en
êtes l’inventeur. Il s’agit de la recette de la soupe au
potiron : « Préparez 1 kilo de potiron en enlevant sa
peau et en le détaillant en petits morceaux.
Faites
chauffer 2 cuillerées d’huile d’olive dans une grande
casserole, faites rissoler le potiron sur feu vif afin que les
morceaux caramélisent un peu. Cette opération peut
durer 5 bonnes minutes.
Ajoutez 2 gros oignons hachés menu
ainsi que 2 gousses d’ail et versez 1 litre 1/2 de bouillon de
poule (préparé à base d’une tablette de
bouillon ou un vrai bouillon), laissez cuire un 1/4 d’heure sur feu
modéré ou jusqu’à ce que le potiron soit cuit.
Passez
liquide et morceaux dans un moulin à légumes.
Faites
ramollir une poignée de cèpes secs dans un peu d’eau
chaude. Quand ils sont tendres, coupez-les en petits morceaux et
jetez-les avec leur eau.
Laissez
mijoter 10 minutes en réduisant un peu ou, au contraire, en
ajoutant de l’eau afin d’obtenir la consistance désirée.
Salez
et poivrez.
Avant de servir, enrichissez la soupe d’une bonne
cuillerée d’huile d’olive et de crème. Servir avec
quelques croûtons frits et du parmesan râpé. »
Bon appétit.
Illustration: le maître et Bencovich, Federico, dit Il Dalmatino (1677-1756)
Crucifixion de Saint André Eglise paroissiale de senonches Eure et lOire Village cher au coeur de Ph. Beaussant.