jeudi 29 novembre 2007

ÉMISSION DU 30 NOVEMBRE 2007


1° SCARLATTI K 189 par SCOTT ROSS.
Allegro en si bémol majeur.
Scarlatti donne souvent une disposition des mains dont l’intérêt est plus visuel que sonore. La théâtralité est le but recherché.

J.S BACH Suite pour violoncelle seul N°1BWV1007 J.G.QUEYRAS

Tout mélomane a dans son panthéon des œuvres qui l’accompagnent sa vie durant, il en est ainsi pour moi, et ce n’est guère original, de ces suites.
Les hommages répétés de multiples auditions ont usé les disques de Pablo Casals, ils m’étaient indispensables, je les ai remplacés à deux reprises avant le passage au CD.
Puis la deuxième version d’Anner Bylsma est devenue ma référence, malgré quelques visites à d’autres interprètes qui ont su m’émouvoir au concert : Tortelier, Navarra, Yo Yo Ma, des plus jeunes, Pieter Wispelwey ou Ophélie Gaillard ; je n'en finis pas de regretter le refus d’enregistrer que j’espère provisoire, de celui qui en est devenu le maître incontesté, Christophe Coin.
Puis vint Jean Guihen Queyras, ce violoncelliste, déjà au festival de Saintes avait subjugué l’auditoire, grâce à une technique phénoménale, une constante conscience du chant ; il a su se nourrir des aînés, construire sa ligne.
L’intégrale proposée à un prix raisonnable par Harmonia Mundi constituera un beau et apprécié cadeau de Noël.

ANONYME ANGLETERRE Lullaby : my little sweet darling MONSERRAT FIGUERAS § HESPERION XXI
Madame et Jordi Savall dans une berceuse magique extraite de l’album Ninna Nanna et reprise dans un disque catalogue à prix d’ami.
En illustration la jacquette de ces 2 magnifiques disques .


jeudi 22 novembre 2007

ÉMISSION DU 23 NOVEMBRE 2007


1° SCARLATTI K 188 par SCOTT ROSS.
Allegro en la mineur.
« Coïncidence, on retrouve dans cette œuvre une série de triolets de doubles croches identiques à celle du deuxième trio de Beethoven.»
J’ai écouté, sans doute pas assez bien ce trio, et je l’avoue, ce plagiat par anticipation repéré par Alain de Chambures qui a rédigé le savant livret accompagnant l’intégrale de Scott Ross m’a échappé mais je suis à nouveau tombé sous le charme du largo du dit trio.
BEETHOVEN largo trio en sol majeur .P.COHEN / E. HÖBART / C.COIN
Le piano forte, d’ Anton Walter, Vienne c.1790, le talent sans égal de Christophe Coin et d’Erich Höbart donnent à cet enregistrement une grande poésie.
Même si je continue à préférer à cette œuvre, qu’il publia à Vienne sous la fière désignation d’opus 1, ceux de 1808 connus sous les noms "Fantôme" et "Archiduc."

E. NAZARETH (1863-1934) confidences IARA BEHS ( Naxos)
Pour moi une découverte faite au magasin Le pressing 10 rue Bauger à Niort, parmi des propositions très économiques( pub gratuite).
Heitor Villa-Lobos considérait la musique de ce maître du piano, qui accompagna des films muets au cinéma Odeon de Rio de Janeiro, comme l’incarnation de l’âme du pays .


Quant à la pianiste ,quand je serai capable de publier sa photo dans ce blog vous comprendrez mon émoi.

SIBELIUS (1865-1957) Illale op .17/6 Soile ISOKOSKI soprano § Marita VIITASALO piano.
On reviendra sur ce compositeur, jadis méprisé, avec ces deux grandes dames.
Au fait je cherche traducteur du finlandais !
Ilustration : tasse de Ruhlmann, parce que j'aimerais que cette émission soit votre tasse de thé

mercredi 14 novembre 2007

ÉMISSION DU 16 NOVEMBRE 2007

1° SCARLATTI K 187 par SCOTT ROSS.
Allegro en fa mineur.
La dernière " scarlatissime" d’une série de 5 en fa mineur 4.23

HOMMAGE À LUC FERRARI

Le ouiquende dernier, à Bordeaux, dans le cadre de Novart manifestation consacrée à la création contemporaine sous toutes ses formes, les Inouïes dédiées à la musique rendaient un juste hommage au compositeur disparu en 2005.
Luc Ferrari avait toujours ouvert sur son piano, une recueil des sonates de Haydn ; miracle de l’empathie, bien qu'ignorant cela, Zad Moultaka avait articulé son Omaggio à Luc Ferrari (2003) sur une sonate de ce compositeur transformée en machine légèrement déglinguée sur une bande magnétique avec qui dialogue un pianiste.
Nul mieux que Michel Maurer pouvait donner à cette pièce l’enjouement "ferrarien" .

2° HAYDN sonate en sol majeur Hob. XVI ALAIN PLANÈS (INA mémoire vive) 8.52
Un petit clin d’œil, à notre tour.

3° LUC FERRARI 10 extraits de la collection de petites pièces ou 36 enfilades pour piano et magnétophone (1985) MICHEL MAURER 5 (Label de l’empreinte digitale)
Le moment fort de ces journées très conviviales, ponctuées de films et d’éclairantes rencontres animées par David Jisse fut incontestablement la Symphonie déchirée admirable servie par Ars Nova sous la direction de Philippe Nahon

Oeuvre composée entre 1994 et 1998 Pour 17 instruments sonorisés et sons mémorisés
La Symphonie déchirée est une suite de 8 mouvements et interludes.Chaque mouvement a une instrumentation différenciée et traite de problèmes compositionnels et esthétiques différents.
Une œuvre- monde comme toutes les grandes symphonies, que quelques pauvres mots d’analyse ne peuvent qu’effleurer
Allez découvrir un fragment de cette œuvre sur le site de ce bel orchestre.
http://www.arsnova-ensemble.com
La parution du disque est annoncée mais on peut déplorer que cette œuvre majeure ne soit pas plus donnée dans notre région alors qu’Ars Nova est basé à Poitiers…
Et pour ne pas avoir une émission totalement vouée aux claviers :
4° FERNANDO SOR (1778-1839) Las mujeres y cuerdas MARTA ALMAJANO § J.M. MORENO
Une charmante séguedille.

mercredi 7 novembre 2007

ÉMISSION DU 9 NOVEMBRE 2007

1) SCARLATTI K 186 par SCOTT ROSS.
Allegro en fa mineur.
On notera le caractère donné à la basse par le métronomique Scott Ross


2) GEORGE ANTHEIL(1900- 1959) Ballet mécanique SCHÖNBERG ENSEMBLE dir .R de LEEUW
Ce ballet fut créé à Paris en 1926 Fasciné par les pianos mécaniques (il en fera jouer seize sur la même scène), les hélices d'avion (dont il fit des instruments à percussion), les sirènes et les klaxons (l'Américain à Paris de Gershwin, où résonnent les klaxons, est évidemment George Antheil ), il est le pionnier d'une musique intégralement mécanique n'annonçant rien de moins que les musiques acoustiques et notre moderne "Techno". Le peintre Fernand Léger appréciait tant cette approche nouvelle qu'il monta avec Antheil un Ballet mécanique accompagné de projections sur écran : du jamais vu. "Bravo ! Quelle précision !", s'écria Eric Satie lors de la première, tandis que le critique musical du Paris Tribune écrivait en date du 21 janvier 1925 que la musique d'Antheil était conçue "pour en finir avec les grands orchestres…et avec le public !
L’année suivante, le désastre de la création américaine du Ballet mécanique laisse le compositeur exsangue financièrement et émotionnellement. Sa réputation aux États Unis
en restera ternie jusqu'en 1940.


dispositif pour les instrumentistes



Il publia son autobiographie sous le titre The bad boy of music en 1945, plus étrange ses travaux menés avec l’actrice Hedy Lamarr servirent à la téléphonie mobile…

Une curiosité pour nos auditeurs, afin qu’ils puissent briller dans les dîners en ville.
(J’attends avec impatience les commentaires, que cette plaisanterie ne manquera pas de susciter.)

3) DE WERT GIACHES (c1535- 1596) Solo e pensoso CANTUS CÖLLN.
Dans ce madrigal à 5 voix sur des vers de Pétrarque, on peut voir l’art du musicien flamand qui passa trente années de sa vie au service de la cour de Mantoue, et que le grand Monteverdi lui-même étudia.