vendredi 27 février 2015

VENDREDI 27 FÉVRIER 2015





PROUST ET LA MUSIQUE N°3 ou 4

Debussy, son contemporain, hante l'oeuvre de Proust et sa vie quotidienne. Ce rapport est compliqué par l'amitié avec Reynado Hahn, ce Cher Buncht, mêlé sans interruption à toute ma vie:
Reynaldo se posait en rival de Debussy et ne l'aimait guère, mais il était trop excellent musicien pour totalement méconnaître la supériorité de l'auteur de Pelleas que Proust écouta sans cesse via le théâtrophone et Proust ne souhaitait pas blesser son ami.
Ceci est patent dans l'accueil que fit Proust au Martyre de Saint-Sébastien
Mardi 8 heures du matin [23 mai 1911] 1 
Petit Gunimels



[...]Tout ce qu'il y a d'étranger chez Annunzio s'est réfugié dans l'accent de Me Rubinstein . Mais pour le style, comment croire que c'est un étranger. Combien de Français écrivent avec tant de précision. Comme je finis toujours par venir à vos opinions j'ai trouvé les jambes de Me Rubinstein (qui ressemble moitié à Clomenil , moitié à Maurice de Rothschild)  sublimes. Cela a été pour moi, tout. Mais j'ai trouvé la pièce bien ennuyeuse malgré des moments, et la musique agréable mais bien mince, bien insuffisante, bien écrasée par le sujet, la réclame et l'orchestre bien immense pour ces quelques pets 7. Dans le temple du troisième acte, j'étais persuadé que c'était la marche des Petits Joyeux qu'on jouait. Mais tout à la fin, sous le soleil aux rayons raides , après la mort de Saint Sébastien, il y a un bel instrument joyeux.

Bonsjours cher Genstil
Buncht.

C'est un four noir pour le poète et le musicien. On n'est même pas venu dire les noms.
7. Proust vient d'assister à la répétition générale du Martyre de Saint-Sébastien, mystère en cinq actes de Gabriele D'Annunzio, musique de Claude Debussy, décors et costumes de Léon Bakst, mise en scène d'Armand Bour, chorégraphie de Fokine, qu'on donna au Châtelet le 21 mai 1911. Mme Ida Rubinstein tenait le rôle du saint. Il n'y eut que onze représentations. Ann. Théâtre, 37, p. 386, note 1.
Ceci ne doit pas nous empêcher d'écouter l'œuvre.
DEBUSSY Le martyre de Saint-Sébastien LONDON SYMPHONY CHŒUR ET ORCHESTRE /MICHAEL TILSON THOMAS./ANN MURRAY /NATHALIE STUZMANN
Le Martyre de saint Sébastien est une musique pour ballet Composée en 1910-11 pour une commande de la richissime danseuse Ida Rubinstein sur un texte de D'Annunzio et une chorégraphie de Michel Fokine. Basée sur un mystère du Moyen Âge relatant la légende du martyr romain saint Sébastien, l
1°) La cour des lys :Prélude .Lent - «Frère, que sera-t-il le monde  »/ Sébastien ! /Danse extatique 
À propos de cette œuvre , Proust écrivait, le 1 juin de la même année à Robert de Montesquiou :
« J'ai été heureux de pouvoir vous écouter dans les entractes, auprès de vous, pendant le dernier acte, où relié à votre enthousiasme par votre poignet comme par une électrode métallique, j'étais agité de transports sur mon fauteuil comme s'il avait été électrique.
J'ai gardé depuis, non le fauteuil mais le lit, dans un état tel que je n'ai pu aller charger quelque marchand d'aller vous porter en hommage des fruits ou des branches . Mais j'espère le pouvoir d'un jour à l'autre,et vous demande d'accepter l'hommage de ma reconnaissance, de mon admiration et du souvenir que je garderai de ces heures lumineuses et frémissantes . »
2°) Dans la chambre magique Qui pleure mon enfant si doux
Ici la Vox coelestis est celle de Sylvia Mac Nair



Entrons dans la troisième chambre où se tient Le concile des faux dieux
3°) Prélude /Païan Lyre d'or , Arc d'argent /Avez-vous vu celui que j'aime /Ne pleurez plus!//Io Io Adoniastes /il est mort le bel Adonis/ 
La récitante est la grande Leslie Caron.
Le final au paradis
Interlude modéré & Gloire
Allez consulter sur ce sujet de Proust et de la musique l'admirable article de Jacques Drillon publié dans le N° 6 de Symphonia, en 1996, magnifique revue hélas disparue.



PUISQU'IL N'Y A PAS QUE PROUST DANS LA VIE.

ÉLISABETH JACQUET DE LA GUERRE Prélude pour le clavecin en la mineur (1687)FREDDY EICHELBERGER
Un beau clavecin d'Émile Jobin 1990
La danseuse Ida Rubinstein par Romaine Brooks et le martyr par Léon Bakst auteur des costumes et décors.

vendredi 20 février 2015

VENDREDI 20 FÉVRIER 2015






PROUST ET LA MUSIQUE SUITE
Le premier juillet 1907 Proust a invité des amis au Ritz et leur a bâti un concert dont nous avons le programme.(voir émission du 13 février 2015)
Suite des œuvres données ce soir là.



1°)WAGNER /LISZT Mort d'Isolde transcription pour piano seul, S. 447 JAN MICHIELS /
Je ne sais quel était le piano du Ritz sur lequel joua Risler, mais làil s'agit d'un Steinway de 1875.



2°)GABRIEL FAURÉ Sonate pour violon et piano n° I, en la majeur, op. 13 ISABELLEFAUST /LAURENT BOIFFARD 
4 mouvements: Allegro molto/Andante/ allegro vivo /Allegro quasi presto.
Nous étions en été, mais voici comment Elisabeth de Clermont-Tonnerre présente ce soir-là évoque cette soirée.
Il réunit beaucoup de gens dans un salon du Ritz où les lumières électriques éclairaient a giorno l'ameublement or et cerise. Pendant que Risler ruisselant jouait des ouvertures wagnériennes, deux Lapons gonflés de fourrures circulaient dans le salon : c'étaient Proust et Mme de Noailles."
Elisabeth de Clermont-TonnerreRobert de Montesquiou et Marcel Proust. Paris: Flammarion, 1925. p. 139



Il n'y a pas que Proust dans la vie... Il y a aussi Bach.
J.S. BACH suite N°1 en sol majeur BWV 1007 ANTOINE TAMESTIT
Quand ce sont de grands solistes qui s'en emparent, et c'est ici le cas, ces transcriptions des suites pour violoncelle seul pour alto sont envoutantes.
Prélude/ Allemande/ Courante/ Sarabande /menuets 1&2/ Gigue/

LEO FERRÉ Avec le temps ANNE SOPHIE VON OTTER /BRAD MEDLHAU Nocturne de Fauré
La Mort d'Yseult 

Illustration : Piet Mondrian dalhia rouge &Ferdinand Khnopff

vendredi 13 février 2015

VENDREDI 13 FÉVRIER 2015


PROUST ET LA MUSIQUE
Le premier juillet 1907 Proust a invité des amis au Ritz et leur a bâti un concert dont nous avons le programme, mais malgré mes recherches je n'ai pas trouvé le menu et les vins qui avait été choisis par son ami Guiche.
Dans une lettre du 3 juillet il raconte cette soirée à son ami Reynaldo Hahn
[Le mercredi 3 juillet 1907]  
[...] rangé lundi, et ma fête était pour le. lundi 1er juillet. Le dimanche à sept heures du soir j'appris par un mot de l'Hasselmans que Fauré avait été pris subitement d'une grave indisposition qu'il ne pourrait présider les concours du Conservatoire etc. . J'étais malade je n'avais pas le temps de rien préparer, j'écrivis à Risler 3 un mot lui disant que je lui demandais comme un service de venir jouer, que je lui donnerais les 1 000 francs qu'il demandait, mais que même fatigué il me rendrait un grand service en venant, que je le lui aurais fait demander par vous si vous aviez été à Paris, mais que le temps de vous télégraphier à Londres il serait trop tard. Il me répondit par un mot qu'il acceptait. Le lendemain je lui envoyais mille francs et le soir il jouait. Voilà mon Buntchnibuls. Je trouve que Risler a été très génial. Si vous en jugez autrement, je vous adjure au nom de notre amitié, au nom de Maman qui en eût été vivement contrariée, de ne pas dire un mot à Risler pouvant lui laisser supposer que vous ne trouvez pas qu'il a été parfait. Nous reparlerons de tout cela mais je ne veux pas que Risler puisse croire une seconde que mon attitude de reconnaissance n'a pas été entièrement sincère. Mais ce n'est pas tout, après m'avoir dit qu'elle était trop préoccupée pour jouer, la Hasselmans  s'est ravisée sur de " meilleures nouvelles " et est venue avec le Hayot . Donc 1 000 + 600 + 700 *du dîner chez Ritz. Ça a été du reste parfait, charmant. Dîner : Mes de Brantes, de Briey, d'HAussonville, de Ludre, de Noailles (Mathieu), M. et Me de Clermont Tonnerre (Philiberte  était charmante), d'Albufera, Calmette, Béraud, Beaunier, Guiche, Jacques Blanche, Emmanuel Bibesco. Après dîner les Casa Fuerte, les d'Humiéres, la Polignac, la Chevigné, Rod, Gabriac (Alexandre), Berckheim, lejeune Durfort (pas mopchant) (dit par moi le fils de la Sulamite et du garçon boucher), le jeune Lasteyrie (ataxie - et romantisme, Alfred de Musset mangé aux vers, vignette de Tony Johannot si pâle qu'on ne peut plus le distinguer et surtout pas le reconnaître, car je ne savais pas qui c'était 8) Neufville , Lister, Gabriel de La Rochefoucauld, Griffon , Ulrich, Eugène Fould, etc. L'absence de Me Straus, de Me Gaston de Caillavet et surtout de Miss Deacon , m'a vivement attristé. Mais la seule qui m'ait fait peinch, vous savez genstil. Tous ces gens semblaient heureux de me voir, le dîner était parfait, la vieille Brantes rosse pour les autres, gentille pour moi, Guiche avait fait le menu et la carte des vins, La chose fut exquise et fort bien ordonnée .Programme (j'avais demandé avant tout du Bunchtnibuls mais n'ai pu en avoir pour resson que vous dirsai)
Sonate pour piano et violon de Fauré  (Hayot Hasselmans)
Risler : Andante de Beethoven
Au soir (je crois) de Shumann
Prélude de Chopin
Ouverture des Maîtres Chanteurs .
Idylle de Chabrier
Barricades mystérieuses de Couperin
Nocturne de Fauré
La Mort d'Yseult 

Berceuse de Fauré 
 par Hayot et Hasselmans

Pour le même prix, si elle avait été à Paris j'aurais pu avoir la Société des Instruments à vent dans Béatrice . Risler a bien apporté des valses de vous dans son pardessus. Mais sous prétexte qu'il ne savait rien par cœur de vous et qu'il ne fallait jouer une chose avec la musique qu'en dernier, tout le monde était parti avant qu'il eût fini les autres choses, qu'il me proposait au fur et à mesure, car il disait ne savoir rien de ce que je demandais (Carnaval de Vienne , Soirées de Vienne , etc.)Mon cher Genstil je crois (je peux me tromper) je crains que l'indisposition de Fauré ne soit plus grave qu'on ne dit. Je n'ose dire ma pensée. En tout cas vous savez qu'il a été obligé de se faire remplacer pour les concours du Conservatoire et qu'il n'a pas pu en présider un seul . Aussi j'ai l'intention, n'ayant plus personne ici (Félicie et Ulrich ont jugé bon de choisir la même date de départ - avant-hier) de demander à Léon de passer tous les deux ou trois jours prendre de ses nouvelles en votre nom et au mien. Si vous ne voulez pas que ce soit en votre nom envoyez moi une dépêche.Hasdieu tendresse (tendresse est votre nom dans cette phrase)
Buncht.

Si j'en crois le convertisseur de l'INSEE, compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 2300 fr 1907 est donc le même que celui de 8.894 euros en 2014. 
1°)GABRIEL FAURÉ Berceuse pour violon et piano en ré majeur, op. 16 ISABELLE FAUST/ LAURENT BOFFARD
2°BEETHOVEN Andante favori en fa majeur WoO 57 ALFRED BRENDEL
3°)SCHUMANN Le soir Fantasiestüeke OP.12 N°1 RICHTER
4°)CHOPIN Prélude en fa dièse majeur op 28 N° 13 ALFRED CORTOT
5°)WAGNER/GOULD  Les maîtres chanteurs de Nuremberg, (ouverture) GOULD
6°)CHABRIER Pièces pittoresques pour piano n°6 : Idylle ALAIN PLANES
Notée allegretto avec fraîcheur et naïveté
7°FRANÇOIS COUPERIN Deuxième livre de pièces de clavecin, VIe Ordre : Les Barricades mystérieuses SCOTT ROSS Clavecin /GEORGY CZIFFRA /piano
8°) GABRIEL FAURÉ Nocturne n° 6, en ré bémol majeur, op. 63 PIERRE BARBIZET

Composé en 1894 année de la rencontre  
Suite des morceaux joués ce soir-là la semaine prochaine.

Illustration: La salle à manger du Ritz. 

lundi 9 février 2015

                                                           CARNET D'UN MÉLOMANE  


Vendredi 6 février 19 h. Moulin du Roc Niort
                                                           L'OREILLE DE PROUST

Mise en scène collective coordonnée par Farida Radouadj (Chant et récit )
Anne-Lise Gastaldi et David Saudubray (piano à quatre mains )

Je vous préviens , je vais être injuste.: on ne fréquente pas un demi-siècle durant, l'œuvre, la correspondance, la vie d'un écrivain sans avoir dans l'oreille une idée de sa musique, sans avoir ses marottes, ses fixations et sans considérer, sottement je vous l'accorde, ceux qui entrent dans cette œuvre comme des intrus qui viennent inutilement (quoique) bousculer vos représentations.
La musique des mots : On n'a pas gardé de traces enregistrées de la voix de Proust, mais pour moi, celle qui parle dans la recherche, c'est une voix d'homme, l'entendre lire par une femme m'a toujours semblé une erreur de tessiture, pourtant, je dois bien l'admettre, la manière de nous donner les extraits de Sodome et Gomorrhe II 2 qui décrivent une scène entre la snob madame de Cambremer, née Legrandin, sa belle-mère la vieille marquise douairière musicienne férue de Chopin et le narrateur est un sommet qui balaie toutes les réserves. La verve comique de Proust y est rendue avec un rythme, une verdeur que l'on ne trouve que dans les sketches de nos plus grands comiques (j'ai pensé à Philippe Caubère évoquant Ariane).

Dans le choix des textes je me suis irrité de la présence du trop connu passage de la madeleine, mais fort justement mon ami Pierre Lacore m'a daubé : Couillon ! Tu te priverais d'un mouvement de la neuvième de Beethoven au prétexte qu'il est sur toutes lèvres ?
Farida Radouadj est magnifique diseuse ou chanteuse, et fit merveille dans les chansons de Mayol, chanteur populaire ambigu, très prisé de Proust et de son ami Reynaldo Hahn ( voir émission du 30 janvier).
Anne-Lise Gastaldi fait partie « des lecteurs que la lecture de Proust accompagne toute leur existence » elle a entre autres matérialisé cet amour dans un livre accompagné de 2 CD Marcel Proust Une vie en musique Éditions Riveneuve. Dans le programme de ce soir bâti autour des œuvres que Proust a écoutées et sur lesquelles il a échangé dans sa correspondance, Anne-Lise Gastaldi a choisi de privilégier les partitions de qualité pour piano à quatre mains quitte à ce que le lien avec Marcel soit ténu.
Malgré ou à cause des irritations qu'elle a suscitées chez moi , une grande soirée qui je l'espère aura donné à tous les assistants envie de se plonger dans Proust.
Avec David Saudubray, ils ont bien défendu, malgré un piano fatigué manquant   de brillant dans les aigus, outre les grands classiques de ce répertoire à 4 mains de Schubert et Stravinsky des pièces rarement jouées en particulier les Six épigraphes antiques de Debussy et Le souvenir de Bayreuth de Fauré & Messager.

Un regret, sont mentionnées dans La recherche des musiques dont on n'entend plus une note, ainsi « la Valse des Roses ou Pauvre fou de Tagliafico qu'on devait, selon la volonté écrite, d'Odette faire exécuter à son enterrement ».
Qu'Anne-Lise Gastaldi n'hésite pas , j'ai les partitions déterrées par mes soins à la B.N.!





vendredi 6 février 2015


VENDREDI 6 FÉVRIER 2015




1°)PANCRACE ROYER( 1705-1755) Les tendres sentiments GUSTAV LEONHARDT 
Un petit maître défendu par un grand

Ce mercredi 11 février au TAP  à Poitiers  Orchestre des Champs-Élysées / Collegium Vocale Gent DVORAK STABAT MATER

Dvorák semble à certains le compositeur d’une seule œuvre : sa symphonie dite « Du Nouveau Monde », même si ses Danses slaves que nous entendrons avec l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine ont également contribué à sa renommée. C’est pourtant son Stabat Mater qui lui fit connaître ses premiers succès, d’abord en Angleterre puis partout en Europe. Cette grande fresque pour chœurs, solistes et orchestre a attiré l’attention de Philippe Herreweghe. Un vrai succès critique a salué l’enregistrement qu’il en a fait avec son chœur partenaire de toujours, le Collegium Vocale Gent, dont la qualité superlative permet de redécouvrir l’œuvre à travers une lecture épurée.
Une œuvre majeure servie par la richesse acoustique de l’auditorium !
« Au bas de ses partitions, Dvorák notait religieusement « Bohu Diky » - « que Dieu soit remercié » ! Philippe Herreweghe et ses choristes aussi. » Télérama

Pour vous mettre en appétit:
DVORAK Stabat Mater COLLEGIUM VOCALE DE GENT/ ORCHESTRE ROYAL DES FLANDRES /PH. HERREWEGHE 
Le début et le final de cette oeuvre magistrale.

Nous allons cette année ouvrir un feuilleton PROUST ET LA MUSIQUE
Selon une lettre à l'automne de 1915 à Antoine Bibesco, il s'agirait de la Ballade:
...la Sonate de Vinteuil n'est pas celle de Franck. Si cela peut t'intéresser (mais je ne pense pas!) je te dirai l'exemplaire en mains, toutes les œuvres (parfois fort médiocres) qui ont «posé» [pour] ma Sonate. Ainsi la «petite phrase» est une phrase d'une sonate [pour] piano et violon de Saint-Saëns que je te chanterai (tremble!) l'agitation des trémolos au-dessus d'elle est dans un Prélude de Wagner, son début gémissant et alterné est de la Sonate de Franck, ses mouvement espacés Ballade de Fauré, etc. etc. etc. Et les gens croient que tout cela s'écrit au hasard par facilité.
SAINT-SAËNS (1835-1922) Sonate N°1 Op.75 pour piano et violon SALVATORE ACCARDO /BRUNO CANINO
Une version idéale

Illustration: Jules Louis Machard :Madame Cottard dans l'omnibus conduisant aux jardins du Luxembourg fait part à Swann de son admiration: « Je ne vous demande pas, Monsieur, si un homme da ns le mouvement comme vous a vu aux Mirlitons, le portrait de Machard qui fait courir tout Paris. Êtes-vous dans le camp de ceux qui approuvent ou dans le camp de ceux qui blâment. »