jeudi 26 novembre 2009

ADDITIF À L'ÉMISSION DU 27 NOVEMBRE






JOURNAL D'UN MÉLOMANE EXTRAIT




J'avais adoré son Sarnavo où il faisait jeu égal avec Luciano Berio dans Laborintus,c'est donc avec gourmandise que je me suis rendu au T.A.P. le 20 novembre pour découvrir La langue d'après Babel de Sylvain Kassap, compositeur que défendent avec le talent qu'on leur connait les musiciens d'Ars Nova et leur chef Philippe Nahon..
Revêtus d'une combinaison d'employés de la DDE ou de prisonniers de Guantanamo ils partageaient la scène avec les musiciens traditionnels, africains de l'ouest , du trio LoLo Plus .
Dans sa note d'intention Sylvain Kassap écrit: « La langue d'après Babel est presque un opéra de poche, le livret s'inspire bien sûr de la Genèse mais cite aussi Dante, Jean Jacques Rousseau, Ovide , Buenaventura Durruti , le sous commandant Marcos* et André Velter, j'ai écrit le reste.
En ce qui concerne l'écriture musicale j'ai préféré respecter les individus présents plutôt que les (leurs) sources musicales de façon à pouvoir composer une musique d'aujourd'hui, mais on trouvera quelques traces de musiques que j'ai pu croiser, jouer écouter comme autant de langages fondus en un seul discours. »
Le savoir faire est indéniable, le respect des uns et des autres patent, le talent et la séduction des deux chanteuses Géraldine Keller et Sissao éclatants, pourtant malgré l'énergie déployée, nous n'avons pas su nous enthousiasmer.
Dimanche soir, à la télévision, un film de Julien Duvivier Les Cinq Gentlemen maudits, l'action se déroule au Maroc et l'auteur de la musique du film Jacques Ibert (1890-1962) qui eut son heure de gloire , s'appuya lui aussi, fort savamment, avec subtilité sur la musique ethnique, là aussi pourtant...
Il faut croire qu'il est difficile de faire pousser des fleurs immortelles sur le fumier du colonialisme.
*Une précision qui n'a rien à voir avec la musique, mais à laquelle je suis attaché , si le sous commandant Marcos a bien écrit : "nous sommes une armée de rêveurs et pour cette raison nous sommes invincibles". Il rajoutait prudemment ou ironiquement plus loin: "Tout au moins nous ne méritons pas de perdre!"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Momentito de nostalgia ....quand j ' étais petite je jouais " le petit âne blanc " de J.Ibert :
à gauche :fa do rè do rè do sol do
à droite : do o la sib do
sib la sol la fa rè fa rè fa
do....