vendredi 5 décembre 2014

CARNET D'UN MÉLOMANE EXTRAITS

Vendredi 28 novembre, 20 h 20, Moulin du Roc, Niort
Orchestre Poitou- Charentes
Direction: Jean-François Heisser
Violoncelle: Marc Coppey

L'OPC a abordé ce grand programme romantique avec une infinie concentration et application;
ce qui contrastait avec l'ONBA quelques jours plus tôt.
Malgré l'acoustique peu généreuse du Moulin du Roc, qui a tendance à rendre peu perceptibles les couleurs que le chef et les divers pupitres s'efforcent de donner aux partitions, l'auditeur attentif a pu noter quelques jolies chatoiements donnés par l'harmonie dans les extraits du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn.
Cette discrétion de l'orchestre ne gênait pas dans le concerto pour violoncelle de Schumann, Marc Coppey y fit preuve d'une belle puissance et parfois même d'âpreté dans certains traits.
JF Heisser connaît bien cet orchestre, il en assure la direction artistique depuis mars 2000. Sa gestique est minimaliste, sans esbroufe, mais peut-être dans le monument qu'est la Septième symphonie de Beethoven,   on pouvait espérer plus de puissance, d'élan romantique.
La jeune demoiselle qui, assise à côté de moi vivait pour la première fois à un concert symphonique, était heureuse. Elle a manifesté le désir d'y revenir comme les enfants qui avaient assisté à une animation l'après-midi et ont entraîné leurs parents au concert du soir.
N'est-ce pas là l'essentiel?
Quel sera le devenir de cet orchestre? Qui remplira ces missions après la réforme régionale?

Autant de questions, pour l'instant sans réponse qui exigent une vigilance citoyenne.





Dimanche 16 novembre 15 h TAP Poitiers
Orchestre national de Bordeaux Aquitaine
Direction Alondra de la Parra
Piano Natasha Paremski

Heure du concert propice, réputation de de l'ONBA, communication réussie sur la chef et la soliste, l'auditorium était comble ce dimanche .
Ma déception fut à la mesure de mon attente.
Ma constante faiblesse à l'égard des jolies dames, un dossier de presse louangeur m'avait incité à vous encourager à aller à ce concert, je m'en excuse.
Dans le périlleux concerto N°3 de Rachmaninov Natasha Paremski a trop privilégié le percussif au détriment du mélodique lyrique caché dans la partition.
Alondra de la Parra semble avoir une battue quelque peu énigmatique que l'orchestre semble ignorer, savonnant scandaleusement tous les traits ( ce fut particulièrement sensible dans les danses slaves OP.45 de Dvorak).
Ils recommencèrent à lui prêter un peu plus d'attention, surtout les cuivres et les percussions, dans la pièce de son compatriote mexicain Arturo Marquez, Danzon N°2, d'ailleurs dans un passage très difficile rythmiquement elle posa la baguette pour diriger avec les mains.


Une amie bordelaise éminente musicienne et mélomane avertie, mondaine accomplie, abordée à l'issue d'un concert décevant par les instrumentistes protagonistes, a pris l'habitude de faire porter la conversation sur la toilette, les chaussures en particulier. Suivant son bel exemple nous dirons donc que Natasha portait des talons hauts, rouge flamboyant et Alondra avait au pied de délicieuses ballerines vernies, noires.

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