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Jacques Polvorinos, homme de conviction et de culture, s'est éteint à l'âge de 70 ans. - (Photo archives NR, Jean-André Boutier) |
Jacques Polvorinos : une voix s'est éteinte
Jacques Polvorinos, qui fut l’un des fondateurs de
la radio D4B, est décédé hier à l’âge de 70 ans. C’est une figure locale
qui a tiré sa révérence.
Eloigné du micro depuis plusieurs semaines, Jacques Polvorinos
assurait toujours la programmation et rédigeait les textes de
présentation de son émission fétiche du vendredi, « Marche harmonique ».
Les auditeurs de D4B n'entendront plus la voix rocailleuse et savante
de Jacques Polvorinos qui s'est éteint hier matin, à l'âge de 70 ans.
Une personnalité passionnée qui aura marqué le monde culturel et
associatif mellois pendant une trentaine d'années. Originaire de
Carmaux, dans le Tarn, ce fils d'un ouvrier mineur avait intégré
l'Assistance publique à Paris, en avril 1968, avant de venir s'installer
à Melle, dont il était tombé amoureux, pour prendre la direction du
foyer-logement. Passionné de musique classique, il participa à
l'organisation de concerts, avec l'Association départementale pour le
développement de la musique, avant de tenter l'aventure des radios
libres. Jacques Polvorinos participe alors à la création de la radio
associative D4B, la doyenne du Poitou-Charentes, qui émettait son
premier son le 26 mai 1982. Faisant partager son goût pour la musique
classique et la littérature, son regard s'illuminait à l'évocation des
bons moments, sans jamais renier la trilogie qui présida à sa
naissance : « Indépendance, pluralisme et associativité ». Assurant
pendant une quinzaine d'années la présidence de la radio, Jacques
Polvorinos évoquait avec fierté cette liberté de ton. Celle-là même
qu'il déployait sur son blog « Marche harmonique », lorsqu'il passa la
main en 2010, tout en étant président d'honneur, assumant bénévolement
son émission hebdomadaire, où il ne ménageait pas ses coups de gueule et
ses coups de cœur. Objecteur de conscience en 1990 et 91, aujourd'hui
rédacteur en chef à la RTBF, Fabrice Grosfilley évoque « des
souvenirs de complicité et d'engagement. Il fut l'un des " grands
frères " qui m'a fait aimer les Deux-Sèvres et la radio locale. Une
encyclopédie musicale comme son accent, hors normes ». Secrétaire de l'association, Gilbert Coisneau évoque « son engagement militant remarquable », rendant hommage à « une personnalité de conviction et très entière ».
article tiré de La Nouvelle République du Centre-Ouest
du 30/12/16
voir également Le Courrier de l'Ouest
4 commentaires:
A travers ce blog Jacques nous a tricoté de merveilleux souvenirs . légué un trésor .
A regarder cette photo , on y entend le rire , on y écoute les mots .
Certains l'appelaient Polvo . Je préfère Jacques , comme un frère .
y a t il des cles UBS prévues à la vente ? pour les marches harmoniques passées ? je reviendrai vers vous ulterieurement
Déjà deux vendredis où rien ne nous parle, où le vide s'installe.Il était unique, pertinent, vif et aux aguets. Ses choix, son point de vue, il manque terriblement à ce dialogue qu'on avait établi. IL a tant fait pour le découverte de musiques hors des circuits commerciaux. C'était un insoumis, mais il a dû céder au décret final.
ON est malheureux, on ré-écoute avec une oreille géante.
Il est là.
Jean-Luc
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