jeudi 17 septembre 2009

ÉMISSION DU 18 SEPTEMBRE 2009





1°) SCARLATTI K 281 SCOTT ROSS
Andante en ré majeur
D'une tendre majesté.
ON NOUS CACHE TOUT.
En 1977 au lendemain de la mort d'Hélène, la femme de Berg on eu accès aux manuscrits qui confirmèrent l'existence d'un texte sous-jacent à la ligne mélodique du largo desolato de sa Suite lyrique pour quatuor à cordes (1926).
Le nom de la véritable dédicataire de l'œuvre, Hanna Fuchs, mêlé à celui d'Alban Berg apparaît avec les quatre premières notes Si bécarre la fa si bémol B,A,F, H ..
2°)BERG Suite lyrique Largo desolato & largo desolato sur des vers de Baudelaire PRAZAK QUARTET & VANDA TABERY soprano.
Le De profundis clamavi de Baudelaire est une parfaite illustration du « les chants désespérés sont les chants les plus beaux »Le texte allemand est de Stefan George.
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,


Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé.

C'est un univers morne à l'horizon plombé,


Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème;


Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,


Et les six autres mois la nuit couvre la terre;


C'est un pays plus nu que la terre polaire-


Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois!


Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse


La froide cruauté de ce soleil de glace


Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos;


Je jalouse le sort des plus vils animaux


Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,


Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!



Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal




Ainsi dans Corneille, Horace Acte II scène 2:




Sattacher au combat contre un autre soi-même,


Attaquer un parti qui prend pour défenseur

Le frère d’une femme et l’amant d’une sœur


Et rompant tous ces nœuds, s’armer pour la patrie


Contre un sang qu’on voudrait racheter de sa vie,


Une telle vertu n’appartenait qu’à nous ;


L’éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux,


Et peu d’hommes au cœur l’ont assez imprimée


Pour oser aspirer à tant de renommée.
Curiace



Il est vrai que nos noms ne sauraient plus périr


L’occasion est belle, il nous la faut chérir.


Et* nous serons miroirs d’une vertu bien rare ;



*Ce vers 455 qui figurait dans le texte orignal été transformé en 1641pour l'édition chez Courbé par Corneille lui-même sans doute pour dissimuler l'acrostiche en :
Nous serons les miroirs d'une vertu bien rare .
Si vous êtes amateurs de ces curiosités je ne puis que vous conseiller Nous les moins que rien fils aînés de personne multiroman Fayard.
3°)RAVEL Jeux d'eau ALEXANDRE THARAUD
Saint-Saens considérait que cette pièce relevait de la cacophonie l'auteur considérait;que«
Les Jeux d'eau, parus en 1901, sont à l'origine de toutes les nouveautés pianistiques qu'on a voulu remarquer dans mon œuvre . »
À notre grand regret l'intégrale prévue par Alice Ader n'a jamais été publiée.

Dimanche soir, une plaisante pochade Mon petit doigt m'a dit de Pascal Thomas La musique de Rheinardt Wagner est fondée sur un thème que je connais mais de qui?
Bon sang mais c'est bien sûr!
BIZET Les pêcheurs de perle - Je crois entendre encore- VILLAZON /PLASSON /orch RADIO MUNICH;
Un beau garçon qui chante bien, normal que les dames en soient folles...


Illustration: Cette photo du quasi centenaire Ronis ma toujours ému

vendredi 11 septembre 2009

ÉMISSION DU 11 SEPTEMBRE 2009



1°) SCARLATTI K 280 SCOTT ROSS
allegro en la majeur
Un bel exemple de forme concentrée poussée à la limite selon Alain de Chambures auteur du livret qui accompagne les 555 sonates
Voilà bien longtemps que je n'avais écouté du Widor, cela doit remonter à mon adolescence albigeoise où ce compositeur avait la faveur des titulaires de l'orgue de St Salvy, Cabié ou Marie Moliinier-Prat.
Malgré sa puissante solennité un peu écrasante, cette musique est loin d'être inintéressante et sera un jour réévaluée.
2°) C.M. WIDOR (1844-1937) Symphonie N°3 menuetto & fugue JORIS VERDIN
Enregistrement fait à Royaumont sur l'orgue Cavaillé- Coll , facteur cher au compositeur,qui fut organiste de St-Sulpice de 1869 à 1934 date de son remplacement par Marcel Dupré.
TRAVAUX D'ÉTÉ
3)° MAHLER Symphonie N°4 mouvement 4 BARBARA BONNEY / MUTI /PHILHARMONIQUE DE VIENNE;
Mahler mit à profit ses vacances de directeur de l'opéra de Vienne en 1899 pour composer cette symphonie en agençant tout en fonction de ce chantcomposé en 1892. Il acheva l'oeuvre l'année suivante.
Les paroles, un poème d' Achim et Brentano, sont fort réjouissantes :

Nous goutons les joies célestes, détournés des choses terrestres. Du ciel on n'entend guère le tumulte du monde! Tout vit dans la plus douce paix! Nous menons un vie angélique! Mais quelle n'est pas notre gaieté! Nous dansons et bondissons, nous gambadons et chantons! Et Saint Pierre, en ces lieux, nous regarde!
Jean laisse s'échapper le petit agneau. Hérode, le boucher, se tient aux aguets! Nous menons à la mort un agnelet docile, innocent et doux! Saint Luc abat le bœuf sana autre forme de procès. Le vin ne coute le moindre sou dans les caves célestes. Et les anges font le pain.
De bonnes choses de toutes sortes poussent aux jardins du ciel! De bonnes asperges, fèves, rien ne manque! Des jattes entières nous attendent! De bonnes pommes, poires et grappes! Les jardiniers nous laissent toute liberté! Veux-tu du chevreuil, veux-tu du lièvre? Les voici qui accourent en pleine rue! Est-ce jour de carême? Aussitôt affluent de frétillants poissons! Là-bas, Saint Pierre se jette avec filet et appât dans l'étang céleste. Saint Marthe se mettra aux fourneaux!
Nulle musique sur terre n'est comparable à la notre. Onze mille vierges entrent dans la danse! Sainte Ursule en rit elle-même! Nulle musique sur terre n'est comparable à la notre. Cécile et les siens sont de parfaits musiciens! Ces voix angéliques réchauffent les cœurs! Et tout s'éveille à la joie.
Illustration:Max Ernst la clef des chants

jeudi 3 septembre 2009





1°) SCARLATTI K 279 SCOTT ROSS
Andante en la majeurUn véritable labyrinthe harmonique où Scarlatii parcourt la plupart des tonalités les virages sont des enharmoniques..
2°) HAYDN (1735- 1809) *Concerto pour violoncelle et orchestre en ut majeur J. G QUEYRAS violoncelle & FREIBURGER BAROCKORCHESTER dir;P. MULLEJANS .
Moderato & adagio
Ce concerto appartient tellement au grand répertoire du violoncelle que l'on a du mal à se rappeler qu'il n'a été découvert qu »'en 1961 par le bibliothécaire des archives du Musée national de Prague.
La cadence est magnifique je ne sais de qui elle est mais je promets de me renseigner.
* Je cède davantage à mon plaisir qu'au goût des célébrations .
3°)W.F.BACH Lamento extrait de la sonate FK 7 MAUDE GRATTON
Je vous avais prévenus, j'espère que vous partagerez mon goût pour ce disque de cette brillantissime claveciniste
.
Illustration: un escalier contemporain des musiques , puisque c'est l'escalier de la reine à Versailles

vendredi 28 août 2009

ÉMISSION DU 28 AOÛT



1°) SCARLATTI K 278 SCOTT ROSS
Con velocita en en ré majeur
Avec cette tarentelle nous accédons à la deuxième moitié de notre parcours ordonné des 555 sonates ; dans 5 ans et quelques mois nous en verrons le bout . Enfin si ...
2°) BACH Missa brevis BWV 235 COLLEGIUM DE GENT di r. PH. HERREWEGHE
Il y a 20 ans presque jour pour jour, Philippe Herreweghe les dirigeait et les enregistrait pour Virgin.Le Collegium Choeur et orchestre, les solistes Agnès Mellon, Gérard Lesne, Christioph Pégardien , Peter Kooy rayonnaient , ces enregistrements sont parmi les plus remarquables d'une discographie pourtant riche de multiples joyaux.
Ce n'est pas bien le copier-coller, mais après tout je copie et je colle mon propre texte qui m'avait été inspiré par l'excellent concert de l'ensemble Pygmalion lors du dernier festival de Saintes. Depuis, je ne cesse de réécouter ces deux disques enregistrés par Herreweghe pour le label Virgin. Il faut dire qu'il avait rassemblé des solistes de rêve : Agnès Mellon (soprano), Gérard Lesne (alto), Christoph Prégardien (ténor) et Peter Kooy (basse). Quant à Marcel Ponseele, c'est l'Hautboïste, un point c'est tout.
Ces concerts de Pygmalion dont je vous avais dit le plus grand bien seront diffusés par notre consœur France Musique le 31 août 2009 à 10h30.
Bach, Messes Brèves BWV 234 et 235
Bach, Messes Brèves BWV 233 et 236
Le 1er septembre 2009 à 10h30
Raphaël Pichon direction
WILHELM FRIEDEMANN BACH Polonaise VIII MAUDE GRATTON
L'aîné des fils Bach admirablement servi au clavicorde par une jeune et fabuleuse claveciniste niortaise.
Elle a rejoint Scott Ross, Gustav Leonhardt et Pierre Hantaï dans mon panthéon des clavecinistes.
Attendez vous à l'écouter souvent !
Illustration: Michel-Jean Dupierris Escalier berges du Rhône

vendredi 21 août 2009

ÉMISSION DU 21 AOÛT


SCARLATTI K277 SCOTT ROSS


Cantabile andantino en ré majeur

Un lyrisme plein de charme et d'efficacité


CHOPIN Prélude N°7 Andantino GRIGORY SOKOLOV

Le la majeur le plus célèbre.

En 1938, alors qu'ils étaient tous deux à Paris, son ami le violoncelliste Gaspar Cassado lui demanda d'écrire ces variations sur ce thème ; le projet capota mais une commande du Royal Ballet de Covent Garden incita Mompou à les développer pour notre bonheur. Il les travailla jusqu'à leur publication en 1957

MOMPOU Variations sur un thème de Chopin MOMPOU

Le petit fils de fondeur de cloches de Tarbes sait cultiver les harmoniques.

GUASTAVINO/ ALMA GARCIA Abismo de sed MARCOS FINK / CARMEN PIAZZINI

GUASTAVINO /LEON BENAROS Mi viña de Chapanay BERNARDA FINK

Le frère chante sa soif , sa soeur lui culitive une vigne ... À vous faire regretter d'être fils unique.
ILLUSTRATION: Escalier de Bernard Lévèque

vendredi 14 août 2009

ÉMISSION DU 14 AOÜT






1°) SCARLATTI K 276 SCOTT ROSS
Allegro en fa majeur
Le dernier mouvement mouvement du triptyque annoncé la semaine dernière.
En fait on se promène en mineur et l'on ne retrouve la tonalité initiale que dans laes dernières mesures.
Dixièmes soirées lyriques de Sanxay : Aïda, opéra de Verdi ...

.www.operasanxay.fr

Ce soir la dernière représentation de cet Opéra de Verdi créé le 24 décembre 1871.
Nous aurons le privilège d'y être ,on vous racontera .
Assister à un opéra c'est se créer des souvenirs pour la vie. Vous oublierez les centaines de soirées passées devant un écran, vous n'oublierez jamais un grand opéra dont vous avez eu le bonheur d'être le spectateur.
Aïda et Michel Léiris .
On sait la passion que Léiris portait à l'opéra qui irrigue toute son œuvre.
J'ai décidé de relever dans celle-ci ce qui concerne Aïda

Quelques remarques à propos d'Aïda relevées dans OPERRATIQUES :



"Chez Verdi , le souci de l'espace va parfois jusqu'à la division matérielle de la scène : ... le caveau du dernier acte d'Aïda ( en bas Aïda et Radamés, en haut Amneris chantant et les prêtresses dansant en deux styles qui s'opposent)
Érotisme : C'est dans la mesure où il est pièce à grand spectacle que l'érotisme intervient dans le « grand opéra »... les danses lascives des esclaves , prêtresses ou captives. Mais tout cela restye assez innocent et n'est finalement , guère autrec chose que du Châtelet pour adultes .
Aïda opéra engagé:
Anticléricalisme (rôle terrible des prêtres, qui réclament la mise à mort des prisonniers éthiopiens, se montrent impitoyables à l'égard de Radamés, au dernier acte du drame triomphent dans le monde solaire d'en haut tandis que Radamés et Aïda étouffent dans le monde nocturne d'en bas )
Exotisme plus ou moins exploité musicalement
Triomphe de l'amour mais que les deux amants accomplissent par la mort
Renata Tebaldi à l'Opéra de Paris
Quelque chose comme Fausdto Coppi, tel que je l'ai vu à Cannes peu avant l'arrivée d'une étape du Tour de France : le visage sec et reposé, les cheveux bien coiffés et gominés, roulant loin devant le gros de ses concurrents tous suants, hâves et empoussiérés. Sa voix, à elle , domine avec aisance l'orchestre même tonitruant et s'amenuise parfois , sans solution de continuité, en des pianissimi parfaitement distincts et jamais détimbrés. Une seule coulée sonore , constamment musicale et passant sans à-coups du plus grave au plus aigu, du plus sourd au plus éclatant .Aux moments d'émotion, on l'entend respirer. Répondant aux ovations elle salue , bonne fille, sa main adressant au public des petits gestes mutins .


2°) Aïda :Ritorna vincitor RENATA TEBALDI /KARAJAN Vienne 1960

Dans LA RÈGLE DU JEU Fourbis
Les grottes des Baux de Provence ressemblent à des sanctuaires égyptiens et font penser au caveau où agonisent emmurés au dernier acte d'Aïda le jeune officier du pharaon et la captive éthiopienne qui est devenue son amante
Leiris va jus qu'à donner pour titre à l'un des chapitres de Fourbis l'incipit d'un air de cet opéra
Vedi di morte l'angelo
Radiante a noi si opresa
chantent suavement Radamès et Aïda, presque joyeux quoique à demi morts d'asphyxie dans leur caveau funèbre ; comme si, au sein des ténèbres où l'amour les illumine, ces deux amants – tels que jusqu'à présent, toutefois, on n'en a guère rencontré hors les romans et opéras – imaginaient sous l'aspect éclatant d'un unique archange cette brûlure qu'Aïda aura été, du moins, pour Radamès et Radamès pour Aïda.
1948-1955


Dans LA RÈGLE DU JEU Frêle bruit
Gisant dans mon underground depuis longtemps mais revenu à la surface il y a peu, ce modèle possible du nom de la petite ville : « Wiesengrund », vocable dont, en le réduisant à l'initiale, le philosophe et musicologue Theodore W. Adorno faisait précéder son patronyme et qui était le nom de sa mère,* une cantatrice, je crois. Un souvenir d'enthousiasme partagé (effet d'une commune afición chauffée à blanc par sa réverbération de l'un à l'autre de ceux qu'elle habite) m'attache à la figure replète de ce passionné d'opéra italien autant que de musique sérielle : chez l'ami, lui aussi disparu, avec qui je pris tant de plaisir à pénétrer clandestinement dans la salle presque déserte de la Scala un matin de répétition, je l'ai entendu un soir chanter le duo des emmurés du dernier acte d'Aida, à lui seul soprano et ténor que – mi-fou d'extase – il accompagnait au piano en dodelinant de la tête un peu ridiculement.
*Sa mère avait chanté sous son nom de jeune fille , Maria Calvelli.




3°) VERDI Qui Radames verra IDEM SUPRA.


Leiris aimait aussi beaucoup Satie, il écrivit à son propos "

Satie minimisa souvent ses compositions grâce à des titres ou des indications burlesques."


4)° SATIE les trois valses du précieux dégoûté D'abord par ALDO CICCOLINI piano, puis par TEODORO ANZELLOTTI

mardi 4 août 2009

ÉMISSION DU 7 AOÛT







1°) SCARLATTI K 275 SCOTT ROSS
Allego en fa majeur
Le deuxième mouvement du triptyque annoncé la semaine dernière.







Dans la série « il n'y a que sur cette vieille radio improbable, et jusqu'à quand ? » que l'on peut entendre les compositeurs aussi négligés. ..

Il en est ainsi Sergueï Mikhaïlovitch Liapounov. né le
novembre 1859 à Iaroslavl et mort le 8 novembre 1924 à Paris Je l'offre à l'écoute parce que j'ai trouvé un de ses propres enregistrements gravé sur un rouleau et repris dans un CD qui nous révèle les talents de ses amis russes Prokofiev et Rachmaniov, enfin, amis, il ne faut pas exagérer.
Je le passe pour une raison plus secrète : il a vécu avec sa mère à Nijni Novgorod et j'aime bien dire ce nom depuis ma lecture de Michel Strogoff.
2)°S.M. LIAPOUNOV Élegie sur la mort de Liszt LIAPOUNOV sur rouleau


REINHOLD GLIERE . (1875-1956 ) andantino cantabile JOULAIN /D.PASCAL
Une pièce superbe , un interprète fabuleux que voulez vous de plus ?
Pour terminer ce programme fondé sur des compositeurs méconnus ou ignorés :


4°) JOHANN VALENTIN GÖRNER (? 1762) Die Nacht ANDREAS SCHOLL
« Bienvenue douce nuit
Protège de tes ombres
Les joies à venir
Eloigne, oh éloigne le soupçon... »
C'est sur ce poème de Friedrich von Hagedorn qu'il a composé cette belle berceuse pour grands enfants pour qui " le silence nocturne ne rend que plus savoureux les élans du coeur ". Moralité : point de fornication en musique.

IMPORTANT: Ne pas oublier de se rendre à Sanxay pour les représentations d'Aïda de Verdi
Tout un village se mobilise pour nous offrir un plateau digne des grandes scènes internationales, les 10 12 et 14 août.

Illustration : Hélion les escaliers, beau sujet!


vendredi 31 juillet 2009

ÉMISSION DU 31 JUILLET








1°) SCARLATTI K 274 SCOTT ROSS
Andante en fa majeur
le premier mouvement d'un triptyque

2°) BACH Concerto pour violon en la mineur BWV 1041 ADRIAN CHAMORRO & L'ORCHESTRE BAROQUE DE COLOMBIE.






L'ami Adrian ,arrivé dans l'univers du baroque auréolé d'un séjour au conservatoire de Moscou, a joué avec les meilleurs et à tous les postes que peut occuper un violoniste, premier ou second violon, chef d'attaque , soliste ou du rang, il a sa place dans tous les orchestres; depuis quelque temps il s'occupe d'un orchestre de jeunes en Colombie, c'est de ce disque rare qu'est extrait l'enregistrement diffusé,. Pour ma part je le trouve plein de charme et il permet de se rendre compte des qualités de soliste du trop modeste Adrian Chamorro.






3°)RECHSTEINER Petit coucou pour orgue YVES RECHSTEINER
Un extrait charmant joué sur un orgue d'Appenzell, canton suisse célèbre pour son fromage et sa lenteur à donner aux femmes le droit de votation!.

4)°YVAIN WILLEMETZ Mon homme ABBEY LINCOLN
Les vacances sont propices aux escapades et une escapade en aussi charmante compagnie ne se refuse pas!



Illustration: sans commentaires, c'est scientifique la contemplation d'affiches gourmandes ne fait pas grossir.Alors une autre image en prime.

vendredi 24 juillet 2009



1°) SCARLATTI K 273 SCOTT ROSS
Vivo & moderato en si bémol majeur.
Au début de la deuxième partie une pastorale rompt avec l'ordre en vigueur.
Des espions et espionnes de confiance me l'ont confirmé je n'aurais pas dû brosser* le concert de Nicolau de Figueiredo brillant claveciniste qui fut le dernier élève de Scott Ross.
Il semble rassembler, outre les siennes, toutes les qualités de son maître.
*Manquer, sécher en belge
FESTIVAL DE SAINTES
Une maladresse informatique vous a provisoirement épargné de longs commentaires sur les concerts de Saintes auxquels j'ai assisté, mais alors que j'avais dit pis que pendre premier concert de Paul van Nevel, je suis obligé de dire mon enthousiasme pour celui consacré Aux sources d'inspiration de Lassus Gombert ,de Rore, Lejeune ...
Une manière inventive de replacer Lassus le patron au cœur des compositeurs de son temps :
2°) CLEMENS NON PAPA Prière devant le repas ENSEMBLE JANNEQUIN
Une autre très belle manière d'aborder ce répertoire, très négligée à Saintes depuis presque 20 ans .
3°) SCHÖNBERG /STEUERMANN La nuit transfigurée RAVINIA TRIO
Pianiste virtuose Steuermann fut l'élève de Busoni qui le présenta à Schönberg qui en fit son pianiste préféré créateur de ses œuvres après son émigration aux EU, il eut un grand rayonnement .Enseignant on compte parmi ses élèves Brendel et Adorno .
Cette transcription est plus proche du sextuor que de la version orchestrale donnée par Herreweghe le 17 juillet qui, si elle m'a plu .n'a pas été unanimement saluée
4°)ALBERT ROUSSEL duo pour basson et contrebasse QUIRIJN VAN REGTEREN ALTENA contrebasse JOS DE LANGE basson
Roussel composa cette pièce en l'honneur du chef Serge Koussevitzky quand il fut fait chevalier de la Légion d'honneur .
Illustration : Trésor de Horchdoff Pour les belles celtes

vendredi 17 juillet 2009

ÉMISSION DU 17 JUILLET 2009




1°) SCARLATTI K 272 SCOTT ROSS
Allegro en si bémol majeur
La même cellule rythmique sur toute la sonate.
FESTIVAL DE SAINTES
Un illustre animateur historique de radio France me confiait :
« On n'imagine pas à quel point on se vide en faisant de la radio, heureusement qu'il y a Saintes pour se nourrir, faire son marché... »
Le festival par la diversité, la richesse de ses propositions, permet toujours au mélomane, au delà de la consommation, d'alimenter ses réflexions sur la musique.
Dans le journal d'un mélomane vous pourrez oche de chacun des concerts auxquels j'ai eu le privilège d'assister..
2°) MOZART Ch'io mi scordi di te KV 505 MIRANDA VAN KRALINDEN sop. EUROPEAN SINFONIETTA dir.ED SPANJARD
Bien sûr ce n'est pas la divine Carolyn Sampsom , le pianiste Kristian Bezuidenhout, Phillippe Herreweghe et l'OCE qui dès leur première apparition lundi 13 ont conquis l'abbaye.
Mais le charme mozartien joue toujours
Si vous désirez assister aux derniers concerts hélas souvent complets, je ne puis que répéter mon conseil des semaines précédentes
Cliquez c'est magique
http://www.abbayeauxdames.org/fr/festival_de_saintes
N'oubliez pas, heureuse caractéristique de Saintes, que la plupart des répétitions sont publiques.
Si vous êtes curieux je ne puis que vous engager à consulter les critiques de concert de mon jeune et brillantissime ami Benoît Donnet sur un site fort intéressant.
http://classiqueinfo.com/
Ceci ne saurait vous dispenser de lire Renaud Machart dans le monde
Un des grands sujets de rigolade des festivaliers : la biographie traduite du flamand de Philippe Herreweghe, elle fourmille de tellement d'inexactitudes que cela devient comique.
Quand je rappelais à Philippe Herreweghe la phrase de Cioran : « La seule éventualité d'avoir un biographe est à vous dégoûter de naître .(de mémoire , je vous promets de vérifier )Il éclata de rire et me dit : "Qu'est ce tu veux ce sont les obligations du métier" »
3°) ZAD MOULTAKA Laha barou iTim ZAD MOULTAKA
Ce merveilleux musicien a honoré le festival d'une rapide visite..Très bonne nouvelle on nous annonce une de ses œuvres l'an prochain.
ILUSTRATION: Francis Harburger , actuellement à la piscine à Roubaix

mercredi 15 juillet 2009

CARNETS DE SAINTES SUITE

FESTIVAL DE SAINTES
DIMANCHE 12 JUILLET 20 H CATHÉDRALE

VAN NEVEL PROCUSTE MÊME COMBAT


Dans la mythologie grecque, Procuste était un charmant garçon au comportement plein de douceur et de gentillesse.C'était un brigand, il avait en effet pour habitude de capturer des voyageurs, de les attacher sur un de ses deux lits, les grands sur le petit lit, et inversement.Ensuite il coupait les membres qui dépassaient pour les gens trop grands, ou bien il étirait ceux des trop petits, pour les ajuster à la dimension du lit.Pour les besoins de sa démonstration: Bach a puisé dans la tradition du choral luthérien ( une évidence banale et incontestable) mais tout ce qu'il a fait était déjà dans Praetorius.
Et bien qu'il écrive dans le programme " le génie de Bach se révèle dans l'accentuation harmonique intense du choral, une modulation riche et des intonations mélodiques étonnantes en donnant...un ton résolument moderne à des mélodies vieilles de plus de deux cents "son programme écrasait tout, en passant à la moulinette et en alternant Bach et Paretorius ,
les rendant discernables aux seuls spécialistes, et encore avouaient-ils eux aussi avoir été parfois perdus.
Cette mutilation d'une œuvre pour les rendre conforme à un modèle, cette uniformisation au prix d'une déformation ou dégradation, cette élimination de ce qui ne rentre pas dans le moule, relèvent plus de la malhonnêteté intellectuelle que d'une d'une démarche artistique ou musicologique.
Énervant, ennuyeux et profondément réactionnaire ce qui peut expliquer certaines adhésions à cette démarche .

SAMEDI 11 JUILLET




FESTIVAL DE SAINTES
Samedi 11 juillet 22h30.
ANTOINE TAMESTIT UN GRAND DE L'ALTO.
Tabea Zimmerman et Youri Bashmet ces dieux vivants de l'alto ont trouvé leur pair, il s'appelle Antoine Tamestit il est né en 1979, a remporté tous les prix dont peut rêver un altiste, mais ce n'est pas qu'une bête à concours, c'est un musicien sensible un coloriste délicat qui enseigne au conservatoire de Cologne.
Avec son pianiste Markus Hadulla , un autre géant qui n'était pas sans évoquer Michaël Gees que l'on avait découvert avec Pregardien ce fut un véritable duo même si le programme était étudié pour mettre en valeur le Stravivarius 1672La musique ne s'est pas perdue dans les eaux glacées du calcul égoïste
Une première partie anglaise, avec la sonate de Rebecca Clarke et les Lachrymae de Benjamin Britten déchirante composition sur un thème de l'élisabéthain Dowland .
La deuxième partie russe Chostakovitch et Prokofief via les transcriptions de Vadim Borisovski qui fut professeur au conservatoire de Moscou et membre du quatuor Beethoven et à ce titre créateur de multiples œuvres de Chostakovitch.
Le triomphe obtenu, en particulier celui venu des derniers rangs occupés par des musiciens a justement récompensé une soirée feu d'artifice avant l'heure

Photo E.Larrayadieu

FESTIVAL DE SAINTES

JOURNAL D'UN MÉLOMANE
EXTRAITS
FESTIVAL DE SAINTES
L'ENSEMBLE PYGMALION UN VENT DE JEUNESSE
Samedi 11 dimanche 12 juillet 12 h 30.
On est d'emblée frappé par l'extrême jeunesse du chœur, de l'orchestre et du chef .
Raphaël Pichon est né en 1984,chanteur il a accumulé les expériences avec les chefs les plus renommés et visiblement il apprend vite.
Il a su rassembler autour de lui les plus valeureux de ses condisciples, son premier disque (alpha) consacré aux messes brèves inscrites au programme a reçu toutes récompenses de la critique .
Il était sur cette production avec un orchestre plus étoffé et des solistes différents à l'exception du ténor Emiliano Gonzalez Toro, ceux que l'on retrouvera avec bonheur tout au long du festival : Damien Guillon contre-ténor et la soprano Hana Blazikova.
Ils sont tous particulièrement agréables à regarder et d'une extrême concentration ; la couleur des divers pupitres est très chatoyante et l'on sent que le chef les électrise.
Le jeune violoniste niortais Gabriel Grosbard s'est bien tiré de l'impossible partie soliste que recèlent 2 de ces messes.
Espérons que Raphaël Pichon et son ensemble deviendront des piliers de ce festival.
Souvenir vivace:
Il y a 20 ans presque jour pour jour, Philippe Herreweghe les dirigeait et les enregistrait pour Virgin.
Le Collegium Choeur et orchestre, les solistes Agnès Mellon, Gérard Lesne, Christioph Pégardien , Peter Kooy rayonnaient , ces enregistrements sont parmi les plus remarquables d'une discographie pourtant riche de multiples joyaux.

lundi 13 juillet 2009

FESTIVAL DE SAINTES 2009

JOURNAL D'UN MÉLOMANE
EXTRAITS
Vendredi 10 juillet
Pas moins de deux ministres, pour assister au concert inaugural, Dominique Bussereau qui est sur ses terres et plus inopiné Frédéric Mittterand qui culture oblige, après un tour aux Francofolies, est venu à Saintes attiré par les propos tenus par Hervé Niquet sur les ondes France Musique (c'est ce qu'il a déclaré au pot d'après concert).
Bien sûr ils ont trouvé ça sublime, forcément sublime, comme si l'aveu de leur ennui aurait mis en péril la République ou plus grave encore leur image.
Ne boudons pas, nous ne pouvons que nous féliciter de voir nos élus affecter nos impôts à une musique qui disparaitrait abandonnée à la stricte application des lois du marché..
Depuis longtemps,des couleurs de pupitre Hervé Niquet souhaite faire sortir de l'ombre obscur maitre de chapelle de la cathédrale de Troyes où il fit ses débuts le 11 octobre 1687 qu'il abandonna pour Chalons en 1694 et où il revint en 1697.
Il donna son manuscrit Sébastien de Brossard. Ce connaisseur tenait cette pièce pour une des « meilleures de son cabinet»
Cette caution ne semble guère suffisante et le même doute doit secrètement animer l'artisan de cette exhumation puis qu'il éprouve au prétexte d'inviter au voyage musical et de restituer une véritable cérémonie le besoin de l'entrecouper d'arrangements instrumentaux de pièces de Frémart ou Hugard autres maîtres obscurs. Le De profundis de Charpentier et le Stabat mater de Brossard démontrent que la postérité n'est pas toujours injuste.

Malgré l'excellence des chanteurs les pupitres sont insuffisamment colorés et on a du mal à percevoir les architectures musicales sans doute intéressantes.
On a connu à Saintes des soirées d'ouverture plus flamboyantes .

vendredi 10 juillet 2009

ADDITIF ÉMISSION DU 10 JUILLET

JOURNAL D'UN MÉLOMANE
EXTRAIT Lundi 6 juillet Brioux .
Le festival au village a eu la bonne idée d'inviter une des gloires de la musique française Michel Portal.
Sur la scène classique comme sur la scène jazz, fait rarissime, à part André Prévin aucun autre nom ne me vient à l'esprit , le clarinettiste né à Bayonne en 1935 recueille tous les suffrages.
Il a gardé une silhouette de jeune homme et si comme il l'a dit dans un entretien avec Bruno Pfeiffer :
« je m'essouffle plus vite, c'est le vrai problème » , son discours musical est construit avec tant de maîtrise, d'habileté que ce ce problème n'en est plus un .
Homme de toutes les aventures ses jeunes collègues de ce soir là n'étaient pas à la hauteur, peut-être étaient -ils intimidés ; aux platines l'invention se réduisait à un nappage général de craquements du vinyle, le batteur avait renoncé à la musicalité au profit de la brutalité, d'autant plus regrettable qu'à la percussion digitale il fit preuve de subtilité.
De cette soirée nous ne garderons en mémoire que de trop brèves et lumineuses interventions de la clarinette basse
Mercredi 8 juillet Varaize
En soutenant les Nuit Romanes, la présidente de région Ségolène Royal avait pour ambition de démocratiser le droit à la beauté et d'organiser de véritables rencontres entre l'art roman, le spectacle vivant contemporain et le grand répertoire de la musique classique. Entendre les histoires de notre patrimoine, admirer les merveilles architecturales, écouter les artistes et déguster des produits régionaux à la fin du spectacle… voilà ce que la Région vous propose, gratuitement, tout au long de l’été, avec cette cinquième édition en 2009.
Ce mercredi à l'église Saint Germain de Varaize les musiciens remplissent cette mission. dans un programme de
Chansons enchantées par Bernard Cavanna Œuvres de Franz Schubert, Kurt Weill, Boris Vian et Bernard Cavanna.
Il faut être « gonflé » pour s'attaquer à ce monument de la musique que sont les lieder de Schubert , chaque mélomane a en mémoire deux ou rois versions favorites ( moi selon les jours Prégardien ou Hans Hotter )les transcriptions de Liszt ..;
Ce sont des classique au sens que Jorge Luis Borges donnait à ce mot: œuvres que les générations humaines, pressées par des raisons différentes, lisent avec une ferveur préalable et une mystérieuse loyauté. Jorge Luis Borges ...
L'instrumentarium est original Violon , violoncelle accordéon mais pas de simplifications abusives, pas d'effets racoleurs Cavanna est à la hauteur parce qu'il assume la complexité, toute la complexité de l'oeuvre transcrite ;
Il est servi par d'admirables et scrupuleux solistes Marie Charvet au violon, Isabelle Veyrier au violoncelle et Anthony Millet à l'accordéon
Isa Lagarde est une soprano qui conduit sa voix avec une remarquable intelligence, sa diction est si parfaite que l'on peut nourrir l'illusion de comprendre l'allemand même si l'on est un piètre germaniste, ses talents de comédienne éclatent lorsqu'elle interprète Brecht ou Vian. eux aussi à la sauce Cavanna. dont on a pu aussi écouter des mouvements de trio.
Un immense succès populaire, la vaste nef de Varaize était remplie d'un public différent de celui des concerts classiques habituels, la gratuité n'explique pas tout, la mobilisation des instances locales a dû jouer .
Un regret la trop longue et savante visite en prélude au concert a découragé quelques jeunes, dommage que les guides n'aient pas tiré cet enseignement de l'iconologie romane : Généralement seuls les méchants y ont la bouche ouverte ils nous auraient épargné voussures, métopes , modillons, absidioles et archivoltes.
> Plus d’infos: www.nuitsromanes.poitou-charentes.

ÉMISSION DU 10 JUILLET 2009




1°) SCARLATTI K 271 SCOTT ROSS
Ut majeur.
Toccata à 2 voix.
Ce soir commence le festival de Saintes. Comme l'an dernier avec Haendel Stéphan Maciejevski marque une forme de rupture avec les années Herreweghe, puisque il a confié le concert d'ouverture à Hervé Niquet qui dirigera le requiemd'un inconnu, Bouteiller, et des oeuvres de Charpentier , Hugard et Brossard..
Quelques mélomanes se souviennent, comment un soir sur la mythique terrasse de chez Gérard, Hervé Niquet, alors membre de la Chapelle Royale se lança contre Philippe Herreweghe dans un stupéfiant réquisitoire, diatribe plus soutenue par les prétentions de son auteur que par la qualité de son argumentation. C'était il y a une vingtaine d'années...
Pour les détails du programme, pour réserver si vous n'avez pas été prudents
Cliquez c'est magique
http://www.abbayeauxdames.org/fr/festival_de_saintes
N'oubliez pas, heureuse caractéristique de Saintes, que la plupart des répétitions sont publiques


2°) BACH Missa brevis BWV235 Kyrie & domine filli PYMALION dir. RAPHAËL PICHON
Même si Albert Schweitzer, qui n'était pas que médecin, considérait ces messes comme " superficielles et dénuées de tout sens" nous ne bouderons pas notre plaisir .
Samedi 12 à 12 h 30 et dimanche à 13h.
3°)PRAETORIUS Venite exultemus Domino HUELGAS dir. PAUL VAN NEVEL
L'autre belge magique de Saintes revient à d'anciennes amours puisqu'on annonce du Bach .
Si vous n'avez pas la chance d'assister au concert dans la cathédrale vous pourrez l'écouter sur les ondes de notre consœur France Musique .
Pendant 10 jours , 32 concerts pour ne pas y trouver son bonheur il faut être gravement désespéré !
Illustration Fanny Clamagirand. Elle est belle, talentueuse et sur ce cliché de C.Leroy, ressemble à un Vermeer ou un La Tour, en vrai le 15 à 22h 30

vendredi 3 juillet 2009

ÉMISSION DU 3 JUILLET 2009




1°) SCARLATTI K 270_ SCOTT ROSS
Ut majeur.
Pas d'indication de tempo, peut être ne s'agit-il d' une esquisse répétant la figure initiale.
Vendredi prochain commencera le festival de Saintes .
Il y a de multiples splendeurs annoncées,en cliquant sur le lien ci-contre vous aurez tous les détails.
http://www.abbayeauxdames.org/fr/festival_de_saintes
Parfois un livre est une véritable invitation au voyage, j'avais prêté à un ami, avide réjouissantes lectures L'amant bilingue de Juan Marsé (10/18), il me l'a rendu, je l'ai relu et j'ai été saisi d'une grande envie de promenade à Barcelone .
2°) FEDERICO MOMPOU (1893-1987 ) El Carrer,el guitarrista, i el vell Cavall J.F. HEISSER;
Heisser sera demain ainsi que l'orchestre Poitou Crantes sur le parvis de St Hilaire
3°JOAN BAPTISTA CABANILLES (1644-1712) Tiento XIV lleno de sexto tono CRISTINA GARCIA BANEGAS
Le compositeur est né à Valence, l'orgue est celui de Santanyi Majorque, l'organiste est la plus helvète des Uruguayennes
4°) ANONYME CATALAN Canço de Bressol MONTSERRAT FIGUERAS
Pas de Catalogne sans une Monserrat, ici Madame Savall, un extrait du disque Nina Nana qui devrait être fourni avec les bébés à la maternité.
Illustration: Papilla estelar de Remedios Varo Uranga une surréaliste antifranquiste, hélas, un peu oubliée

vendredi 26 juin 2009

ÉMISSION DU 26 JUIN 2009



1°) SCARLATTI K 269_ SCOTT ROSS
Allegro en la majeur.
Une tarentelle, fort utile contre les piqures de tarentule, disait-on.
Je m'en veux un peu d'avoir oublié de rappeler qu'il était mort victime du sida, à l'âge de 38 ans, le 13 Juin 1989 , il y a déjà 20 ans .
Légitimement sûr de sa valeur , Scott Ross n'était pas toujours facile et lui, qui se considérait comme le meilleur claveciniste du monde, trouvait qu'il n'avait ni les égards ni les cachets dus à son rang.
2°)PADRE SOLER 1729-1833) Fandango SCOTT ROSS
Quiconque l'a entendu jouer cette pièce en garde un souvenir ému, ainsi, Nikita Magaloff, pourtant peu porté sur le clavecin, après l'avoir écouté à Montreux l'invita chez lui pour lui dire son admiration, ce qui flatta considérablement Scott avide de reconnaissance, malgré ses tenues détonantes avec les codes vestimentaires compassés du concert.
3°) BOCCHERINI (1743-1805) quintette N°4 fandango CONCERT DES NATIONS /J. SAVALL
Une vision très fougueuse et pleine d'enjouement de ce mouvement.
Illustration : Monique Tello Gravure 1995 56x36 À voir à Melle en ce moment.

jeudi 18 juin 2009

ÉMISSION DU 19 JUIN 2009












1°) SCARLATTI K 268_ SCOTT ROSS
Allegro en la majeur .
Pour cette sonate et les suivantes Scott Ross emploie un clavecin de Willlam Dowd .
Un petit tour à la tierce,à la quarte, à la quinte et on revient au point de départ


Le très beau film Tokyo sonata de Kiyoshi Kurosawa qui n'a aucun lien de parenté avec le légendaire Akira Kurosawa m'a permis de réécouter intégralement une pièce ( ce qui est audacieux et rare au cinéma)
2°)DEBUSSY Suite bergamasque Clair de lune JUAN MIGUEL MURANI
Ici, elle est extraite d'un très intéressant disque, hommage à Ricardo Viñes, ami de Ravel, Falla et Albeniz.

3°)BIBER Sonates du rosaire XVII L'ange gardien ALICE PIÉROT
La dernière de ces mystérieuses sonates savamment servie par la merveilleuse Alice .

4°)B. BRITTEN Cabaret songs ; Tell me the truth about love , Funeral Blues. DELLA JONES Mezzo /STEUART BEDFORD Piano
Le poète W.H. Auden et B.Britten firent connaissance en juillet 1935, alors qu'ils travaillaient tous deux pour le service cinématographique* de la poste.
Un Britten proche du cabaret berlinois,, mais il est vrai qu'Auden pour lui permettre d 'échapper aux nazis épousa Erika Mann la fille de Thomas Mann.
Ces 2 pièces ont été rendues célèbres par le film Quatre mariages et un enterrement .
* Faut pas croire cette émission a une cohérence interne, parfois cachée, quelquefois inavouable

Liebe l'amour amor amoris
And some say it's a bird, .
Some say it makes the world go
Some say that's absurd,
And when I asked the man next-door,
Who looked as if he knew,
His wife got very cross indeed,
And said it wouldn't do.
Does it look like a pair of pyjamas,
Or the ham in a temperance hotel ETC ETC
Celles et ceux qui veulent tout le poème et une traduction n'ont qu'à cliquerdhttp://chinois-classique.blogspot.com/2009/01/wh-auden-la-vrit-sur-lamour.html llustration: Joseph Claret, bientôt au Musée de la créartion franche à Bègles 33000

mercredi 10 juin 2009

ÉMISSION DU 12 JUIN





1°) SCARLATTI K 267 SCOTT ROSS
Allegro en si bémol majeur. Lemême balancement à chaque mesure permet d'entendre la rigueur de Scott Ross.
2°)PURCELL O Solitude ALFRED DELLER
« Katherine Philips est une des plus grandes poétesses anglaises du XVII siècle. Elle avait écrit une élégie intitulée o solitude! Sur quoi Purcell avait composé un chant qui errait sans fin. »
Pascal Quignard
Vendredi 17 avril 2009.
Parce que j'aime Pascal Quignard, puisque je ne déteste pas trop ses avatars cinématographiques*, j'ai repris Villa Amalia que j'avais dévoré dès sa sortie en mars 2006, en prélude à la sortie du film..
Quels souvenirs m'en restait-il ? Une fulgurance sur la musique contemporaine:
« Personne ne connaissait son visage -il est vrai que la musique contemporaine était si méprisée au début du XXI siècle, dans le monde entier, que tout ce qui se composait de neuf sur terre était devenu à peu près sans visage . »
Puis des paysages d'île italienne .
J'avais oublié la cause exacte de ses malheurs, ses péripéties amoureuses biographiques pour ne garder que son désir d'effacement .
À la relecture ce qui me frappa à nouveau c'est la diversité des instruments évoqués :
Ses pianos dont un grand Steingraeber, un Erard très étroit qui rend un son de clavicorde chez son ami dans l'Yonne , un Gaveau ailleurs et, un Bösendorfer dans l'île. Les compositions d' Ann Hidden telles que Quignard les décrit me font songer à du Kurtag ou du Ligeti.
*Tous les matins du monde ou, injustement négligée, L'occupation américaine d'Alain Corneau;
Après avoir vu le film.
Ce ne fut pas, à mon sens, le cas du Villa Amalia de Benoit Jacquot .
La fidélité au roman n'est pas en cause, elle est scrupuleuse, l'héroïne Ann Hidden née Hildenstein est incarnée par Isabelle Huppert .
La bande son du film est , à l'exception du moment Purcell, profondément irritante les sons de la vie quotidienne démesurément gonflés( pas bruits domestiques) la musique de Bruno Coulais est impuissante à rendre l'esprit du livre.
3°)LIGETI Automne à Varsovie IDIL BERET
Au moment où je bâtis l'émission cela semble de saison.
4°)G.LEKEU (1870-1894 )Méditation ENSEMBLE EUGÊNE YSAIE
Adagio religioso cantante tranquillo composé à 17 ans par ce belge génial.
illustration : Pour les doubles révolutions il faut aller voir Momo au Vatican

samedi 6 juin 2009

ADDITIF ÉMISSION DU 5 JUIN 2009

JOURNAL D'UN MÉLOMANE EXTRAIT
Mercredi et Jeudi les amis de St Savinien accueillaient deux musiciens éblouissants Plamena Mangova et Christophe Coin.. Deux artistes apparemment différents mais pourtant semblables dans la maîtrise absolue de leur instrument, une virtuosité sans ostentation qui semble aller de soi et ne guette aucune reconnaissance et le refus de tout effet larmoyant ou démonstratif cher à nos artistes médiatisés.
Les deux ont su créer dans le public une incroyable ferveur silencieuse.

PHÉNOMÉNALE PLAMENA

Le 3 juin, à 21h, une poignée de mélomanes - mais tout de même le double que pour écouter Anne Queffélec - était réunie à la salle des fêtes de Melle rebaptisée Salle Jacques Prévert
pour découvrir la jeune pianiste bulgare Plamena Mangova.
Le charme un peu enfantin d'un Botero, la démarche est un peu gauche, mais assise à son clavier c'est une impératrice!
Du programme initialement annoncé, il ne restait que les deux œuvres de Chopin et la sonate n°9 de Scriabine.
Celui qui nous était proposé était particulièrement intelligent, il aurait pu s'intituler Célébrations
Célébration ironique de Salieri par Beethoven Célébration de Beethoven par Schubert de Schubert par Liszt de Chopin par Scriabine et Chostakovictch.
Du jeu de Plamena Mangova on ne saurait mieux dire que la reine de la critique belge Martine Dumont-Mergeay: « Plamena est capable de faire chanter le clavier mais c'est aussi les percussions, les couleurs, la dynamique infinie, l'éclat... on savoure le lyrisme, la véhémence, la fluidité... ».
Dans Beethoven et Schubert elle a su préserver les subtils échos de Mozart ou de Haydn dissimulés dans la partition
Des transcriptions du Voyage d'hiver par Liszt elle a joué les plus orageusement dramatiques
En deuxième partie après La ballade N°I Op. 23 et et le nocturne Op.62 de Chopin dépouillés de la dégoulinante sentimentalité dont on les nappe parfois, la sonate dite messe des morts de Scriabine.
Elle termina par six des 24 préludes que Chostakovitch* écrivit en hommage à ceux Chopin.
*Vous pouvez les retrouver dans un très beau disque publié chez Fuga Libera.

LE MAÎTRE

Le 4 juin 1970 commençait l'histoire des amis de St Savinien avec un concert donné dans l' église alors délabrée par Paul Tortelier et sa famille.*
Paul Tortelier était alors une gloire mondiale du violoncelle, un artiste dont la célébrité dépassait largement le cercle des mélomanes, une vedette de la télévision anglaise et du Grand Échiquier.
Pour fêter ces 40 ans de musique il était donc logique de faire appel à un violoncelliste
Le choix de Christophe Coin, habitué du festival, il y avait donné l'intégrale des suites de Bach en l'an 2000, il était venu en 1997 avec son quatuor Mosaïques, était naturel quoique paradoxal puisque élève d'André Navarra dont les querelles avec Tortelier faisaient trembler les murs de la rue de Madrid alors siège du CNSM.
Alors que le moindre de ses élèves se croît habilité à le faire, Christophe Coin refuse de graver les suites, pourtant tous les praticiens vous le diront sa vision comme sa réalisation s'imposent à tous.
Ce jeudi les suites 1,3 &5
Sans affèterie, avec une humilité scrupuleusement respectueuse de la lettre comme de l'esprit il fait surgir des sonorités complexes, des polyphonies inouïes, sans raclement désagréable sans perdre l'idée de la danse.
Sa cinquième suite a suspendu la respiration de de toute la nef .
À la fin du concert l'équipe actuelle conduite par le président Marc Thouroude a rendu un hommage mérité à celle qui fut l'exemplaire trésorière de l'association Denise Gardrat et au président fondateur Patrick Chatelin.
Christophe Coin a mêlé fort respectueusement la deuxième suite de Bach et une belle paraphrase, composition de Paul Tortelier.
Pour celles et ceux que cette histoire intéresse la radio consacrera une série d'émission au festival
deux longs entretiens avec Patrick Chatelin mais aussi une conférence de Paul Tortelier .
En attendant vous pouvez consulter le très beau site du festival.
Les vibrations d'un haut parleur, même perfectionné, n'apporteront jamais l'émotion d'un concert.

vendredi 5 juin 2009

ÉMISSION DU 5 JUIN 2009



1°) SCARLATTI K 266 SCOTT ROSS
Andante en si bémol majeur.
Malgré une discothèque de dimension respectable, il m'est difficile, après avoir vécu de tels événements au concert, de bâtir une programmation musicale, animé d'un double souci : préserver le souvenir des interprétations ouïes et rester dans leur ambiance.
2°) SCRIABINE Sonate N°5 OP.53 SVIATOSLAV RICHTER
Enregistrement public de la radio tchèque en 1972.
Composée en quelques jours dans la foulée du Poème de l'extase dont Scriabine cite quatre vers en épigraphe :
Je vous appelle à la vie ô forces mystérieuses !
Noyées dans les obscures profondeurs
De l'esprit créateur, craintives
Ébauches de vie, à vous j'apporte l'audace.
3°) J.S. BA CH Adagio sonate en trio BWV 527.B. FOCCROULLE
Le directeur de La Monnaie et maintenant du festival d'Aix est un magnifique organiste, ici sur l'orgue Holzhay de l'abbaye de Neresheim
Une idée de la sérénité joyeuse que l'on ressent après les très beaux concerts.
ILL : marches moulinoises

vendredi 29 mai 2009

ÉMISSION DU 29 MAI 2009


1°)SCARLATTI K265 SCOTT ROSS


Un rondo en la majeur

Escapades et charges associatives ont limité le temps que je puis consacrer à ce blog, cette semaine, alors, juste les titres de précieuses nouveautés.


2°)NIEL GOW Lament for the death of his second wife JORDI SAVALL & ANDREW LAWRENCE KING

3°)TRADITIONNEL IRLANDAIS The gander in the pratie hole

La viole celtique de Jordi Savall et la harpe de son vieux complice


4°)CHOPIN I Ballade Opus 23, sol mineur ARTHUR SCHOONDERWOERDUne oeuvre tès connue mais sur un piano Ignace Pleyel de 1836

5°)DOMENECH TERRADELLAS Dove si vida mai .... MARIA GRAZIA SCHIAVO & DOLCE &TEMPESTA dir. S. DEMICHELI

ILL : D'autres marches

jeudi 21 mai 2009

ÉMISSION DU 22 MAI 2009




1°) SCARLATTI K 264 SCOTT ROSS
Vivo en MI majeur.
Un exemple de la manière selon laquelle Scarlatti gère ses dynamiques.
FESTIVAL DE MELLE
Mardi 19 mai, ouverture avec l'Ensemble Clément Jannequin dirigé par Dominique Visse.
Leur programme les Cris de Paris est furieusement savant, spirituel, intelligent.
Savant : car il offre un panorama complet en l'état de nos connaissances musicologiques, de la musique à Paris au XVIeme Siècle, Le Heureur, Claudin de Sermisy, de Lafont, Gentian Pierre, Certon, De Bussy (déjà?) Passereau et en deuxième partie:
Jannequin.
Spirituel : les chansons choisies sont pleines d'humour, bien sûr elles daubent les cocus, parlent gaillardement d'amour, d'érotisme et de gastronomie .
Intelligent: l'agencement des œuvres proposées, leur traitement vocal évitent la lassitude qui pourrait naître d'un récital fait par quatre hommes assis à une table.
Les travaux d'aménagement acoustique, panneaux, rideaux, ont, entre autres effets moins anecdotiques permis au public d'entendre le luthiste Eric Bellocq*, privilège longtemps réservé aux spectateurs des premiers rangs, et de comprendre les annonces de Dominique Visse .
Ainsi tout le monde a compris que le compositeur du réjouissant bis était Vincent Scotto.
Je ne puis résister au plaisir de citer le calembour d'un supporter de la première heure des Jannequin, Jacques Merlet: Bidon et Néné opérette marseillaise.
*Notre éminent spécialiste local du luth Valery Sauvage regrettait qu'il soit monté « métal ».



CADEAU : En vous faisant connaître, en répondant à cette question dont vous trouverez sans peine la réponse, vous pouvez gagner une place pour le concert de votre choix :
- Quel grand pianiste français, hélas disparu, directeur du conservatoire de Marseille fut souvent l'invité du festival ?
Noubliez pas de préciser votre nom et le concert auquel vous désirez assister.


Le lien avec le site du festival pour noter le programme à venirhttp://www.festivaldemelle.com/



2°) BRAHMS trio n°2 en do majeur andante con moto J. KATCHEN/J. SUK/ J.STARKER ;
Ce trio sera joué par l'es excellents musiciens du trio Miroirs le 28 mai .



3°)LENNIE TRISTANO Requiem L. TRISTANO



cette pièce a été composée en l'honneur de Charlie Parker.
Aujourd'hui je la fais entendre à la mémoire de l'ami Jacky Proux, homme délicieux s'il en fut? qui anima longtemps une émission consacrée à la chanson ancienne sur D4B .


Puisque Cannes continue...
4°) SEBASTIAN IRADIER La paloma CAETANO VELOSO



Arrangement splendide d'Alberto Iglesias, pour le non moins splendide film d'Aldomovar Parle avec elle.

Ilustration : automate joueur de cloche de la collection du mime Marceau

jeudi 14 mai 2009

ÉMISSION DU 15MAI 2009




1°) SCARLATTI K 263 SCOTT ROSS
Andante en mi mineur
Dans le final Scarlatti renoue avec les cadences favorites de sa jeunesse



Mardi prochain, ouverture du festival de Melle avec les Jannequin conduits par Dominique Visse.



Le lien avec le site du festival pour noter le programme à venir
http://www.festivaldemelle.com/



CADEAU : En vous faisant connaître, en répondant à cette question dont vous trouverez sans peine la réponse, vous pouvez gagner une place pour le concert de votre choix : Quel grand pianiste français, hélas disparu, directeur du conservatoire de Marseille fut souvent l'invité du festival ?




Le festival de Cannes lui a commencé et cela nous donne un prétexte pour évoquer un des morceaux de musique classique rendu célèbre par la sublime utilisation qu'en fit Visconti dans Mort à Venise.
2°)GUSTAV MALHER Adagietto 5éme symphonie PHILHARMONIQUE DE BERLIN /ABBADO


Une captation en direct d'un concert du 9 mai 1995 au Concertgebouw d'Amsterdam extrait du luxueux coffret intitulé Mahler Feest de nos amis de Radio Nederland
3°)GUSTAV MALHER Adagietto 5éme symphonie ACCENTUS / LAURENCE EQUILBEY ;
Une transcription de Gérard Pesson, les paroles sont un collage de Martin Kaltenecker d'après des textes d'August von Platen.
4°)GUSTAV MALHER Adagietto 5éme symphonie CELEA /COUTURIER/ HUMAIR
Une appropriation jazz de l'œuvre.
Une de mes amies disait de la musique de Malher qu'elle utilisait une débauche de moyens pour donner l'illusion de la sensibilité à des êtres qui ne l'étaient pas du tout.
Pour celles et ceux que la vie musicale de la région intéresse je vous invite à visiter le blog de Mathieu Touzot
http://d4coinsdumonde.blogspot.com/
Ce musicien, qui par ailleurs anime une excellente émission sur D4B, est un fin connaisseur.

ILL: Thimoty Martin Pear tree piano . Souvent, on me questionne sur les liens entre l'illustration et le propos du blog et je ne sais que répondre . Là je dirai que c'est le "Kitsch" !


jeudi 7 mai 2009

ÉMISSION DU 8 MAI 2009



1°) SCARLATTI K 262 SCOTT ROSS
Vivo en si majeur
Quasiment une tarentelle zébrée de gammes rapides.
Mardi 19 mai : 21h église Saint-Savinien :
(Ensemble Clément Janequin), avec Dominique Visse : « les Cris de Paris ».
Pour son premier concert de cette saison, la quarantième, le Festival de Melle a choisi la formation animée par Dominique Visse qui était déjà venu à Melle en 1986 pour un concert avec l'ensemble de violes Les Éléments d'Arianne Maurette dans un austère programme consacré au psautier de Genève qui avait connu un grand succès grâce à l'église réformée locale.
Tous les professionnels le savent Dominique Visse est un grand musicien, dans ses mémoires même le peu confraternel Richter en fait un éloge appuyé.


2°) CLAUDIN DE SERMISY Je ne mange point de porc ENSEMBLE JANNEQUIN
Rien ne permet d'affirmer l'origine juive ou musulmane de la chanson.


3°)JANNEQUIN Le chant des oiseaux ENSEMBLE JANNEQUIN
De circonstance aux premiers jours de mai..


4°) ANTOINE DE BERTRAND Certes mon œil fut trop aventureux ENSEMBLE JANNEQUIN
Dès leur parution en 1552, Les Amours de Ronsard inspirèrent les musiciens du temps Bertrand n'est pas des moindres
5°)OFFENBACH La Périchole je suis grise DOMINIQUE VISSE 1,17
Extrait d'un disque désopilant Les 3 contre-ténors ( Harmonia Mundi 1995 )qu'il avait enregistré avec Andreas Scholl et Pascal Bertin
Le lien avec le site du festival pour noter le programme à venir
www.festivaldemelle.com
CADEAU : En vous faisant connaître, en répondant à cette question dont vous trouverez sans peine la réponse, vous pouvez gagner une place pour le concert de votre choix : Quel grand violoncelliste français fut le premier invité du festival ?
Patrick Chatelin le président fondateur de ce festival avait un goût qui se moquait des diktats de la mode et cela a permis aux mélomanes mellois de découvrir avant tout le monde le Hillard ensemble 1979, les Sacqueboutiers de Toulouse 1977, Joshua Bell en 1988... mais surtout d'entendre des artistes alors injustement ignorés des organisateurs de concert, Catherine Collard et Pierre Barbizet entre autres .
6°)JUAN VASQUEZ Por vida de mis ojos LES SACQUEBOUTIERS
Juan Vasquez était de Badajoz comme Diego Sanchez, mais nul ne sait s'ils se sont connus.


7°)SCHUBERT Moment musical D.780 N°1 en ut mineur BARBIZET
Une vision sans pathos mais non sans élégance.


Une bonne nouvelle Patrick Chatelin a accepté de participer à des émissions spéciales consacrées au Festival .
Illustration: Willam Blake Newton

jeudi 30 avril 2009

ÉMISSION DU1 MAI 2009









1°) SCARLATTI K 261 SCOTT ROSS
Allegro en si majeur
Tonalité inhabituelle mais très vite on migre en la mineur et les puissants accords sont ponctués 80 fois par la même note.
En mai, fais ce qu'il te plaît! et comme les autres mois, il ne s'agit de se priver!
Comme d'habitude je me suis précipité sur le dernier Kundera Une rencontre ( nrf); comme d'habitude ce livre a été accompagné des petites réserves de la critique et c'est normal puisqu'il y conte ses admirations tout en pourfendant les idées convenues dont les journalistes sont le vecteur plein de suffisance.




On sait que fils d'un grand musicien, Kundera a reçu des meilleurs une solide éducation musicale, qu'il connaît comme personne l'œuvre de Janacek, nous reviendrons plus tard sur ses lumineuses remarques sur la musique, mais aujourd'hui nous évoquerons le début de son amusant chapitre intitulé Les listes noires ou divertimento en hommage à Anatole France,et puisque nous n'avons pas de liste noire (quoique);





2°)SAINT-SAËNS Danse macabre CLAIRE CHERVALLIER & JOS VAN IMMERSEL
Sur des pianofor
tes de la collection personnelle de Jos.





3°)MILHAUD (1892-1974) Copacabana A. THARAUD
Kundera avait bien raison de « confesser son amour pour Milhaud et le groupe des 6 »


Un très beau disque, qui, de plus, est en collection économique.





4°)WECKMAN (1619-1674) Chant badin pour la douce Annabelle GRETA DE REYGHERE & LA FENICE & LE RICERCAR CONSORT
Un extrait du très beau double album consacré à la musique de chambre de cet élève de Schütz, ami de Froberger par la firme Ricercar



6°) NOVELLO (1893-1951) / Careless rapture – Music in may HILDE GUDEN /STANLEY BLACK ORCHESTRA .



Hilde Guden , inoubliable Zerline de l'inégalé Don Giovanni ,enregistré par Joseph Krips en 1955 a aussi brillé dans l'opérette viennoise mais aussi ce qui est plus étonnant et méconnu dans l'opérette anglaise. Elle n' a jamais, en italien, comme en anglais perdu sa délicieuse pointe d'accent viennois. Le compositeur Ivor Novello a aussi joué dans deux films muets d'Hitchcock.


ILLUSTRATION: Sam Szafran, escalier; il a des marches harmonieuses sinon harmoniques,par le seul véritable héritier de Spillaert


mercredi 22 avril 2009







1°) SCARLATTI K 260 SCOTT ROSS
Allegro en sol majeur



Une longue sonate en deux parties symétriques mais aux conclusions différentes et une profusion de .changements




2°) SCARLATTI K 260 VLADIMIR HOROWITZ




La même enregistrée en public en 1967.
Horowitz à propos de Scarlatti : « C'est un maître de ce que l'on pourrait appeler le Grosse Klein Kunst ( le grand art de la miniature ), ce qui bien entendu est préférable au Kleine Gross Kunst (le petit art de la grande forme). » cela je vous l'avais déjà raconté mais il ne me semble pas avoir cité la suite de cet entretien: « Sa musique est terre à terre ; elle a des qualités humaines et des éléments séfarades. »


3°) ANONYME Sarajevo Paxarico tu te llamas HESPERION XXI


En 1492 les juifs chassés d'Espagne se répandirent en Europe et en Asie Mineure.
Une très belle reconstitution de leurs musiques par la bande très inspirée de Jordi Savall


4°) ANONYME Rhodes La guirnalda de rosas HESPERION XXI & MONSERRAT FIGUERAS


Extrait du même magnifique double album consacré à la diaspora Sefardi, ce chant en ladino plein d humour.


5°) CAHN /CHAPLIN Bei mir bist du Schön ANDREW SISTERS


Pourquoi oublierait-on les ashkénazes ?


En tapant sur ce lien, l'informatique c'est magique, vous aboutirez au site de nos amis du festival de Melle.
http://www.festivaldemelle.com/
Il est très agréable et vous permettra de découvrir la future programmation mais aussi la la richesse de son passé.


Illustration : Allegorie du printempsd'Adolf Lins

jeudi 16 avril 2009

ÉMISSION DU 17 AVRIL 2009



1°)SCARLATTI K 259 SCOTT ROSS
Andante en en ré majeur
j'aime la simplicité apparente de cette pièce.



Je ne sais toujours pas si les cigogneaux sont sortis des œufs que couvait sur son site de reproduction allemand de Tufingen, sur les rives du lac de Constance, Max la cigogne blanche .
La naissance était prévue mi-avril.



2)° MATHEUS DE PERUSIO ( ?-1418) Hélas Avril HUELGAS /PAUL VAN NEVEL
Un virelai à 3 voix, très atypique de l'Ars subtilior, moment d'une sophistication extrême de la musique .
Cécile Roovers , Marie Claude Vallin , Els van Laethem un âge d'or de cet ensemble vocal.

3°) SAINTE- COLOMBE prélude du manuscrit de Tournus MARIANNE MULLER
Un compositeur qui doit beaucoup à Alain Corneau et Pascal Quignard.
Je pense que Marianne Muller est une des plus grandes et des plus précieuses violistes de ce temps.
Les musiciens le savent.
4°) CESAR FRANCK Prélude fugue& variation OP.18. ALICE ADER
Les fidèles de cette émission le savent, j'aime, (en tout bien tout honneur hélas!) cette pianiste, .
L'écoute de cet enregistrement démontrera le bien fondé de cette révérence.
Une grande dame très éloignée des frimeurs et des chichiteux qui occupent le devant de la scène.
Illustration :David Hockney -Bouquet d'amaryllis.

Journal d'un mélomane extrait.

C'est une heureuse habitude, on a refusé du monde au T.A.P. Pour un concert de l'orchestre des Champs-Élysées sous la direction de Philippe Herreweghe, dans un programme Berlioz, La Symphonie Fantastique déjà au répertoire de l'orchestre et une rareté, Lélio ou le retour à la vie, monodrame lyrique, ouvrage qui selon la volonté expresse de Berlioz. doit être entendu immédiatement après la Symphonie Fantastique dont il est la fin, et le complément.
La Symphonie fantastique est une musique dite « à programme » qui narre les songes opiacés d'un jeune musicien désespéré d'avoir perdu sa bien-aimée.
Le rôle de Lélio exige un acteur habile non chanteur, et dans cette fonction Marcial Di Fonzo Bo fut admirable nous épargnant la lourde solennité des récitants habituels.
Jean Philippe Clarac & Olivier Deloeuil ont assuré autour de ces oeuvres une mise en espace et des vidéos.
À l'avant de la scène, la blonde bien aimée vêtue de rouge vient hanter le songe du musicien elle est rejointe dans son harcèlement par ses propres avatars dont les écrans
nous dévoilent au prix de quels minutieux maquillages cette multiplication a pu se produire ...
Nous le savons les rêves des hommes se moquent de la bienséance, peuvent être vulgaires ; leur matérialisation un peu trop littérale , topless, sur une scène qui plus est de concert peut heurter le philistin, ce fut le cas et une partie du public hua les metteurs en scène et les jeunes danseuses.
Dans cette belle acoustique on put particulièrement goûter la puissance de cet orchestre le talent et le dynamisme du Jeune Chœur de Paris et la prestation impeccable de Robert M. Getchell ténor.
À la fin de la représentation Lélio se tourne vers l'orchestre et lui décerne ce compliment:
"Assez pour aujourd’hui! Votre exécution est remarquable par la précision, l’ensemble, la chaleur; vous avez même reproduit plusieurs nuances fort délicates. Vos progrès sont manifestes; je vois que vous pouvez aborder maintenant des compositions d’un ordre beaucoup plus élevé que cette faible esquisse. Adieu, mes amis! je suis souffrant; laissez-moi !"
Il n'y a rien à rajouter.
À l'entracte, le bar bruissait d'inquiétude : La subvention de la Région à l'O.C.E. A été ramenée de 833000 € à 518000 € ce désengagement partiel risque de diminuer la présence en région de cette formation prestigieuse.
C'est la crise, quels que soient les arguments, leur bien fondé, il n'en demeure pas moins la fâcheuse impression que Madame Royal fait payer à Philippe.Herreweghe ses liens avec son prédécesseur.
Dans cette histoire, une fois de plus, les victimes seront les plus faibles : les intermittents du spectacle qui ont placé leur exigence artistique au dessus de leur intérêt immédiat et risquent de perdre les services nécessaires à l'ouverture de leurs droits.
Avant de s'attaquer à eux ne valait-il pas mieux rogner sur les privilèges de quelques féodaux locaux, aux quels il est vrai, on ne pourra reprocher d'aller se faire entendre ailleurs, puisqu'ils ne sont invités que des manifestations qu'ils organisent.

jeudi 9 avril 2009














1°) SCARLATTI K 257 SCOTT ROSS
Allegro en fa majeur.
En fait une toccata à 2 voix.



Si pour le pataphysicien que j'ambitionne d'être nous sommes le le mardi 17 Clinamen, fête quarte de Saint Hieronymus Bosch Démonarque, je rappelle que pour beaucoup d'autres, c'est le vendredi saint, jour où ,les joyeux libres penseurs dégustaient boudin et force viandes pour scandaliser la calotte .
Quelles que soient nos croyances, le récit de l'évangile a inspiré les plus beaux rituels, les plus belles musiques ; la liturgie est je ne le répèterai jamais assez la providence de l'animateur radio fatigué et sans imaginations, comme les marronniers sont le pain quotidien des journalistes paresseux, l'un d'entre eux m'a même déclaré que la juxtaposition des deux termes était un pléonasme.
Donc Pâques oblige :
2°) J.S. BACH Passion selon Saint Matthieu HERREWEGHE /ANDREAS SCHOLL alto
Le reniement de Pierre suivi de erbarme dich célébrissime aria d'alto dialoguant avec le violon..
Il est assez remarquable d'avoir confié la lamentation de Pierre à un alto alors que le rôle est dévolu à une basse.
Ce moment de de la passion est fort peu repris par les compositeurs italiens. .Faut-il y voir la marque de la papauté peu soucieuse de voir rappeler cet épisode peu glorieux de la vie de celui censé être le premier d'entre eux, ou, sans doute plus simplement un raccourci malveillant et anticlérical dû à mon ignorance.
N’oubliez pas Bach à Pâques à Saint Maixent.

Voir les détails du programme sur le site :
www.coream.org

3)° CLAUDIN DE SERMISY 2° & 3° leçon ENSEMBLE JANNEQUIN.
Cet enregistrement qui date de 1984 n'a rien perdu de sa magie.


Une oeuvre joyeusement blasphématoire de Catherine Sani, une visite au Musée de la création franche à Bègles, Gironde, s'impose.