jeudi 10 juillet 2008

ÉMISSION DU 11 JUILLET 2008


1 ) SCARLATTI K 222 SCOTT ROSS
Allegro en la mineur
Perpetuum mobile volubile.
Festival de Saintes

Cette émission sera enregistrée quelques heures avant le premier concert al consacré à Haendel, compositeur peu joué à Saintes, quand Philippe Herreweghe en était le directeur artistique.
Dans un récital, le regretté Henri Ledroit nous offrit quelques airs de ce compositeur, pour nous, je vais faire tourner le vinyle retrouvé à grand peine dans ma discothèque.

2 ) HAENDEL Nel dolce tempo HENRI LEDROIT

Il est ici accompagné par Noëlle Spieth au clavecin & David Simpson au violoncelle.
Ma pauvre cervelle et le désordre de mes archives ne me permettent pas de dire quel luthiste l'accompagnait .
Puisque nous évoquons les raretés du festival, l’année 1987 eut pour thème l’Espagne, ce fut la dernière fois que l’on y vit un des habitués des débuts , Jordi Savall et sa magique épouse Montserrat Figueras.
Souvenir impérissable de la diva imperturbable qui ayant vu ses partitions choir dans un grand désordre de son pupitre les ramassa et les reclassa sans cesser son ornementation.

3 )LOPE DE VEGA/ FRANCISCO GUERRERO Soliloquios amorosos de una alma a dios
La dimension musicale de l’œuvre de ce génie du théâtre que fut Lope de Vega est trop souvent oubliée.

4 ) BENDA Sonatine ALICE ADER

Parmi mes disques noirs j’ai retrouvé ce petit bijou qui a souffert de l’hommage de multiples auditions. C’est au festival de Saintes que je dois, aussi, la découverte d’Alice Ader.
Illustration le Théâtrophone :Marcel Proust, fut, comme le révèle sa correspondance, un adepte du théatrophone.
Le 21 février 1911, il écrit à son ami Reynaldo Hahn : "J'ai entendu hier au théâtrophone un acte des Maîtres Chanteurs [...] et ce soir... tout Pelleas" (X-250).
La radio, malgré ses défauts semble plus performante!





vendredi 4 juillet 2008

ÉMISSION DU 4 JUILLET 2008


SCARLATTI K 221 SCOTT ROSS
Allegro en la mineur
Une amie, grande claviériste, qui honore cette émission de son attention, m’a signalé « l’étrange similitude d’écriture entre cet allegro et le deuxième mouvement, andantino, de la sonate D.959 de Schubert : Même 3 temps , même tonalité , mêmes déplacements sur le clavier etc. mais on n’entend pas la même chose !! »
SCHUBERT 2 mouvement andantino D.959 RADU LUPU
Au fil du temps, mon affection pour cette sonate m’a fait accumuler un nombre de versions à faire pâlir la médiathèque d’une ville moyenne,.
J’ai écouté cette demi-douzaine de versions et je suis obligé de me rendre à cet aphorisme énoncé par Alain Lompech : « Il y a Radu Lupu et les autres pianistes. »

Jeudi va débuter le Festival de Saintes, les fidèles savent l‘attachement que je lui porte ; je lui dois de grands moments, de merveilleuses découvertes d’oeuvres, d’interprètes.
Il y a quelques années, avant de s’envoler pour un concert royal à la peu recommandable cour marocaine d’alors Alain Lombard , sa Rolls son orchestre, quelques interprètes à gros cachet l'ensemble cornaqué par la sémillante Eve Ruggieri, gratifièrent le bas peuple d'une répétition générale en l'abbaye. ( je ne sais plus si c'était le Requiem de Verdi ou la Neuvième symphonie de Beethoven)
Notre dame de la musique à la télévision, avec un brin de condescendance sollicitait lourdement l'émerveillement de Philippe Dibos le flamboyant président des Académies Musiscales d'alors, il lui fit cette réponse:"Je vous remercie, madame, d’amener à nous ces gens de talent, nous avons l’habitude des artistes de génie. "
Saluons cet homme d'esprit.

http://www.abbayeauxdames.org

ANTON BRUCKNER Equale pour 3 trombonnes suivi d’un Ave Maria La chapelle Royale Dir.PH.HERREWEGHE
-Puisqu’il y aura du Bruckner par Herreweghe rappelons qu’il a abordé ce répertoire il y a fort longtemps puisque le disque dont nous vous proposons un extrait date de 1990.
Par une autre figure flamande emblématique du festival/
LEJEUNE (1528 1589) Ces amoureux n’ont que douleur et tourment
HUELGAS Dir.VAN NEVEL
Les vers mesurés de Jacques de Baïf sont des joyaux, ce disque le Printans (Sony )
une merveille.



Illustration: SPILLAERT la Belgique est à l'honneur

jeudi 26 juin 2008

ÉMISSION DU 27 juin 2008


1° SCARLATTI K 220 SCOTT ROSS
Allegro en la majeur
Quelle variété ! L’armature de cette sonate est modifiée 20 fois


Nous placerons cette émission sous le signe de MICHEL LEIRIS

MUSIQUE : (son musc exquis.)
Glossaire j’y serre mes gloses 1939
Ses textes seront dits au festival de Brioux par le Théâtre de la Planchette Les 27, 28, 29 juin § 1 Juillet

Le dimanche 29 juin à 11h l’excellent Francis Marmande donnera une conférence sur cet écrivain essentiel du XX siècle.

Pour les autres détails du programme de cette très inventive manifestation reportez vous au dépliants ou consultez le site :
http : /festival au village.free.fr

Dans la constitution de l’imaginaire de Leiris l’opéra a joué un rôle déterminant on peut s’en rendre compte en lisant le chef d’œuvre qu’est L’âge d’homme
Toute son œuvre est irriguée par le souvenir des grandes héroïnes du répertoire élevées au rang de mythe.
Il conservait pieusement les programmes des représentations multiples auxquelles il avait assisté et parmi les manuscrits laissés inédits figurait un ouvrage « Operratiques » consacré à l’opéra les grandes œuvres du repertoire mais aussi des compositeurs plus négligés il regrette déjà le côté
agaçant des festivals qui donnent peu d’œuvres nouvelles …Tout est lié au développement du tourisme …

En novembre 1952 il découvrit L’Orfeo de Monteverdi :
« Lors de l’exposition du corps de Paul Eluard la veille de ses obsèques à la veille de ses obsèques, un tourne disque passa des fragments de l’Orfeo œuvre qu’Éluard aimait beaucoup ….
Jusque-là je crois bien que je n’avais jamais rien entendu de Monteverdi. »
En 1959 à Venise Léiris suivit tout un festival Monteverdi..

MONTEVERDI Orfeo Acte 3 Possente spirito / Orfeo son io acte 5 final
ENSEMBLE ELYMA Dir GABRIEL GARRIDO Victo torres dans le rôle d’Orfeo
Un bel enregistrement de 1996que Léiris n’a pu connaître.

OFFENBACH Les contes d’Hoffmann PATRICIA PETIBON


5 mars 1978 ( journal 1922 -1989 de Leiris)
« Thème de la femme automate *. la statue qui s’anime(Galathée, puis la Venus d’Ille ; La femme fabriquée par industrie ( Olympia chez Hoffmann, puis l’Eve future de Villiers de l’Isle Adam…
*Tout ceci inspiré par la diffusion à la télévision française ( chaîne 2 le samedi 4)d’une représentation des Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Paris dans une mise en scène de Patrice Chéreau. Plus qu’il ne se devait, peut-être, je fus ému par cette œuvre que je n’avais pas entendue depuis mon adolescence (et à laquelle tout jeune, j’ai probablement adhéré, non à cause de la femme automate, mais à cause du poète malheureux, comme si j’avais toujours eu le sentiment que le poète est l’homme de l’échec et que c’est là que se fonde sa grandeur et sa misère. »
Ceci est l’occasion pour moi d’évoquer la mémoire de mon ami Bertrand Rat qui avait organisé sur mon insistance, à Ardin, un grandiose visionnage de cette soirée. Il a été victime d’un terrible accident le l8 juin 1998.
Nous reviendrons dans une autre émission sur les rapports de Leiris et de la musique.
Illustration Leiris par Francis Bacon

vendredi 20 juin 2008

ÉMISSION DU 20 juin 2008


1° SCARLATTI K 219 SCOTT ROSS
Andante en la majeur mais on y mélange allègrement les tonalités.
La torpeur hivernale m’a saisi, ce qui la veille de l’été est rare alors comme on a parfois envie d’une bonne choucroute, j’ai eu envie de musiques puissamment roboratives:
2°) VERDI La forza del destino RICARDO CHAILLY / ORCHESTRE DU CONCERTGEBOUW
un enregistrement du 20 juin 1986, que nous devons à l’obligeance de nos amis de radio Nederland.

3°) MESSIAËN Regard de l’onction terrible CATHERINE COLLARD

Un des 20 regards de l’enfant Jésus,
2008, année du centenaire presque discret de la naissance du compositeur mort en 1992, l’enregistrement proposé ici est un disque INA Mémoire vive, excellente collection dirigée par Renaut Machart consacré aux enregistrements de jeunesse de Catherine Collard que nous avons souvent entendue à Melle grâce à la fidèle perspicacité de Patrick Chatelin.

4°) CAPTAIN TOBIAS HUME Hark hark JORDI SAVALL


Lors d’un entretien donné à l’occasion de la sortie de son livre Les mal – Aimants, Christophe Deshoulières a fait jouer ce morceau flamboyant que j’ai redécouvert à cette occasion.


5 °) HEUBERGER im chambre séparée ELISABETH SCHWARZKOPF


Un peu de douceur viennoise dans ce monde de brutes foutbalouses*
* Gaston Chaissac parlait de la calotte vinassouse et foutbalouse
Sorolla : Femme rose, ce peintre avait recueilli vos suffrages , alors..

jeudi 12 juin 2008

ÉMISSION DU 13 JUIN 2008


1° SCARLATTI K 218 SCOTT ROSS
Vivo en la mineur
Un perpetuum mobile particulièrement volubile 2.57


Cette programmation se veut un hommage très largement anthume, nous l’espérons, souriant, à Renaud Machart, critique musical.

2°) BACH Cantate Bwv 158 « der Friede sei mit dir LA CHAPELLE ROYALE PH. HERREWEGHE.

Renaud Machart appartenait à ce chœur, avec Joël Suhubiette il était un des seuls français membre à part entière du Collegium Vocale de Gand
Peter Kooy est dans cette cantate exceptionnel on remarquera aussi la prestation de Monica Huggett au violon et de Willem Janssen au continuo.

3°) L.BERNSTEIN I hate music BARBARA BONNEY /MALCOM MARTINEAU

R. Machart est en France un des grands défenseurs de la musique américaine .
Il est l’auteur entre autres d’un ouvrage sur Bernstein (Actes Sud)
Un livre très bien documenté et ce qui ne gâche rien, fort alerte.
C’est le lendemain du récital où il accompagna Jennie Tourel dans ces mélodies
enfantines, le 14 novembre 1943, que Lenny démarra sa grande carrière de chef.
Il remplaça d’une manière éblouissante Bruno Walter, malade, à la tête du New York Philarmonic.
Renaud adore Blossom Deary , moi, dans le même genre je lui préfère Rose Murphy et c’est mon émission !
4)°) ROSE MURPHY Busy line

ILLUSTRATION André Kertesz la disparition Newyork 1972
Une oeuvre étrangement prémonitoire


lundi 9 juin 2008

VIVE LA CRITIQUE

À propos d'une remise en cause insidieuse de la liberté de la presse.

Le samedi 7 juin, sur les ondes de notre consoeur France Musique dans l’émission de Benoit Duteurtre Étonnez moi Benoit, Renaud Machart , le critique musical du Monde, a été victime d’une agression extrême violence de la part de Jérôme Deschamps à propos de sa critique sur Porgy and Bess donné à l’Opéra Comique qu’il dirige. (le Monde daté du 6 / 6)
On peut n’y voir qu’un de ces petits moments chauds, une de ces tempêtes dans un verre d’eau qui font le petit sel d’une vie intellectuelle et parisienne bien fade, mais on peut aussi analyser ce fait comme révélateur ou symptomatique d’un état d’esprit terriblement inquiétant.

Sur un plan personnel cet incident a le mérite de faire tomber le masque de Jérôme Deschamps; si certains avaient déjà remarqué le mépris sournois des « petits, modestes, ou gens de peu » dont témoignaient, sous un air faussement empathique, les Deschiens, le registre linguistique lourdement scatologique, le jeu de mot sur le patronyme ont des relents extrémistes de droite qui ne trompent pas.
Il est intéressant de voir comment les grands cumulards, féodaux culturels défendent leur pouvoir souvent népotique et tentaculaire. Habitués de la brosse à reluire télévisuelle, des émissions où leurs hôtes sont souvent des obligés,* ils ne souffrent pas de voir leurs choix remis en cause.
Ils se servent de leurs salles pleines pour montrer l’inanité de la critique et paradoxalement, la rendent coupable de leurs insuccès.
Dans ces temps de grandes difficultés que connaît la presse ces attaques ne sont pas innocentes : le signal donné est clair : « À quoi bon vous encombrer de critiques ? Contentez-vous de répercuter le dossier de presse concocté par nos services de communication, nos attachées de presse et qui sait ? Si vous êtes bien sage on vous invitera… On vous achètera de l’espace.»
Ceux qui pleurnichent tous les jours sur le déclin de la presse feraient bien de s’interroger sur l’incidence de la disparition ou de la faiblesse du nombre de signes accordés à la critique.
Les lecteurs potentiels n’ont plus, quand ils ont assisté à un spectacle vivant, le réflexe de se reporter au journal pour confronter leur impression et celle d’une « signature »
Il suffit d’avoir vu dans un festival, un lendemain de concert, les mélomanes se précipiter sur l’article de Renaud Machart ou d' Alain Lompech, pour comprendre à quel point leur sévère exigence est précieuse pour la vie musicale.
Dans nos provinces les stratégies d’intimidation ont abouti. : Paresse intellectuelle, pauvreté obligent ; il arrive fréquemment que l’on demande aux organisateurs eux-mêmes de faire l’annonce et la critique..
Ainsi, on a la certitude de voir la prestation d’un gratteur de boyaux local traitée plus laudativement que celle d’un soliste internationalement reconnu. .Dans un autre domaine l’exposition d’un artiste vicinal, peintre du dimanche recueillera plus de louanges que l’accrochage d’un Chaissac ou d’un Bram van de Velde.
La confusion entre pratique professionnelle et amateur est complaisamment entretenue.
Ce nappage de confiture consensuelle n’est pas sans conséquence, il crée un cocon douillet à la médiocrité et propice à la préservation de prés carrés juteux.
Sur les ondes de cette radio, dans cette émission, nous continuerons à prendre le risque souverain de déplaire.

Nous assurons l’ami Renaud Machart de notre profonde estime et de notre soutien dans sa pratique d’un journalisme libre.

*Il faut y voir, peut-être, la source de la molle confraternité dont a fait preuve B.Duteurtre

vendredi 30 mai 2008

ÉMISSION DU 6 JUIN 2008




1° SCARLATTI K 217 SCOTT ROSS
Allegro en mi majeur.
La magie d’un impromptu de Schubert ou d’une bagatelle de Beethoven.

Dans ses Notes de chevet Sei Shônagon, dame d’honneur japonaise du XI° siècle appartenant à la cour impériale dresse des listes :
Choses qui font naître un doux souvenir
Marchés
Choses qui remplissent l’âme de tristesse
Choses enviables
Choses qui distraient dans les moments d’ennui
Choses ravissantes
Dans : « Le choses qui sont proches bien qu’éloignées »
elle inscrit :
Le Paradis .
La route d’un bateau
Les relations entre un homme et une femme.

Dans « les choses splendides »
elle classe entre autres :
« Du brocart de soie apporté de Chine
Un sabre dont le fourreau est décoré
…..
De longs rameaux fleuris de glycine, d’une nuance exquise, accrochés à un pin.
…….
Le cortège de l’Impératrice quand elle sort du Palais pendant le jour. »
Moi, dans les choses splendides je mettrai sans aucun doute Les lieder du cycle de la Belle Meunière de Schubert chantés par Christoph Pregardien au piano l’incomparable Michael Gees

SCHUBERT La belle meunière C. PREGARDIEN /M.GEES
Les 5 premiers lieder du cycle.
J’aurais aussi pu les classer ,in memoriam à un récital fabuleux du festival de Saintes, dans les « choses qui font naître un doux souvenir du passé
Sei Shönagon y classe entre autres :
Un éventail chauve-souris de l’an passé.
Les objets qui servirent à la fête des poupées.
Susceptible d’être classé dans les 2 listes , un enregistrement s’impose à moi .
je vous ai souvent dit mon culte
C. FRANCK prélude § fugue Op.18 ALICE ADER
Simplement bouleversant.


Illustration: Salon japonais de Fortuny

jeudi 29 mai 2008

ÉMISSION DU 30 MAI 2008


1° SCARLATTI K 216 par SCOTT ROSS
Andante en mi majeur . 5.43
On ne se méfie jamais assez des éditeurs, ainsi Longo a soigneusement gommé les accaciatures

Festival de Melle
Pour on concert de clôture, Saint Savinien accueillera le quatuor Atrium Ce quatuor fondé en 2000 à Saint Petersbourg sous l’impulsion de Joseph Levins outre de nombreuses récompenses internationales a reçu en juillet 2007 à l’unanimité le Grand Prix du concours de Bordeaux , ce qui lui vaut cette invitation .
Au programme de la musique russe Borodine Quatuor n° 1 Chostakovitch quatuor N°7,
et enfin Tchaïkovski N° 2 op.22.
Souvent, hélas , la durée de l’émission, la dimension des oeuvres nous contraint à ne proposer à l’auditeur que des fragments, je le regrette, et dans un avenir proche, j’envisage la diffusion d’une intégrale hebdomadaire des pièces proposées dans cette émission..

CHOSTAKOVITCH quatuor N° 7 BORODIN QUA RTET
3 mouvements : allegretto, lento allegro
Cette œuvre a été composée à la mémoire de Nina Vassilinevna Chostakovitch son épouse décédée en 1954.
Lorsque les musiciens du quatuor Beethoven le créèrent le 15 mai 1960 à Leningrad ils parlèrent d’une « fugue cosmique ».
L’interprétation des Borodin est la référence.

Trop souvent le couperet du découpage départemental de l’information prive le mélomane de beaux concerts qui se déroulent près de chez lui

Mercredi 4 juin 2008 à 20H 30
SAINT JEAN D’ANGÉLY Église Saint jean Baptiste
MICHEL DALBERTO Piano et l’ensemble EUROPEAN CAMERATA
dans un programme /

F. MENDELSSOHN Symphonie pour cordes N° 10
MOZART concertos pour piano KV 271 § 249 ainsi que la symphonie N° 29
KAROL BEFFA Et la cime

Réservations au 05 46 32 60 60 ou 05 46 32 04 27


Samedi, nous fîmes des infidélités à Saint Savinien pour nous rendre à Nieul sur l’Autize.
Une très belle soirée dont nous retiendrons la très belle prestation du jeune niortais Sébastien Obrecht , nous l’avions aimé jeune violoncelliste prometteur nous l’adorons en ténor puissant à l’aube d’une grande carrière.
À la tête de l’ensemble Sagittarius renforcé par Les Passions et la chorale Orfeo Michel Laplènie a permis au public de découvrir un admirable grand motet de Mondonville et le Te Deum de Charles Levens marseillais (1689) dont la plus grande partie de la carrière s’exerça à Bordeaux de 1738 à sa mort en1764..

CHARLES LEVENS Te Deum . SAGITTARIUS M. LAPLÉNIE
Cette œuvre créée en 1722 fut redonnée le 4 août 1789 aux Jacobins à Bordeaux" pour remercier Dieu du calme qui ne règne pas encore en ce royaume". Sic
Pour des détails sur cette soirée consultez les brillants commentaires à la date du 23 mai des talentueux lecteurs de ce blog, je ne saurais mieux dire, surtout sur les éclairages!
ILL / Franz Fedier, ceci nous permet d'évoquer le talent incomparable dont fait preuvee M. Marc Thouroude dans la remise du bouquet aux artistes invitées.

vendredi 23 mai 2008

ÉMISSION DU 23 MAI 2008


1° SCARLATTI K 214 par SCOTT ROSS
Un bel allegro vivo de style concertant
Saint- Savinien
Les dames d’abord:

C’est madame Carla Pires qui a ouvert le festival. C’est une très belle dame qui chante très bien même si dans mon imaginaire la voix des chanteuses de fado doit avoir subi les attaques des lourdes fumées bleues des tavernes lisboètes et la gorge irriguée de vino verde et d’alcools forts.
Mais ce que je trouve plus grave c’est ce tribut payé au binaire anglo-saxon par l’intermédiaire d’une contrebasse bavarde qui souligne inutilement une pulsation déjà contenue dans l’accompagnement des magnifiques musiciens : Ricardo Parreira à la guitare portugaise et Miguel Monteiro à la guitare classique.

Le récital de Johannette Zomer et son complice Fred Jacobs au théorbe a enthousiasmé les amateurs même si, intrigués, par l’acoustique( ils nous en on fait la confidence) ils n’ont pas osé prendre des tempos rapides .
Dame Johannette est une grande musicienne pour devenir une grande récitaliste elle doit s’investir davantage dans le jeu dramatique.
Andrei Gocan § Petr Limonov le mardi 30 mai abordaient un des sommets du répertoire piano / violon puisqu’ils ont joué les 3 dernières sonates de Beethoven.
Ai-je été prisonnier de mes souvenirs Francescati § Casadesus à Aix il y a plus de 40 ans ou l’enregistrement qui aura 50 ans en novembre de P.Barbizet et C. Ferras, je n’ai pas su entrer dans ce concert j’ai eu la sensation d’une absence de dialogue, d’enjouement, piano trop fort, 2 rails qui arrivent en même temps mais ne se touchent jamais.
2°) BEETHOVEN 1° mouvement adagio sostenuto et presto sonate n°9 à Kreutzer P.BARBIZET § C. FERRAS
Un enregistrement mythique.
Le lendemain dans la même salle Cedric Tiberghien étoile montante du piano français a bâti son récital sur la tonalité de do mineur.
Il a fait précéder chaque morceau d’un petit discours.
Certains aiment, moi pas trop.
Aurait-il fait la même chose à Pleyel ou au Gevandhaus , j‘en doute, alors pourquoi à Melle ?
Sa sonate D. 958 de Schubert était remarquable.

En prélude au concert de samedi consacré à la musique baroque liégeoise par l’ensemble Qua Chorista
3°)JOHANNES CICONIA Con lacrime BERNARD FOCCROULE sur une régale allemande du musée instrumental à Bruxelles.
L’évêché de Liège très puissant, au cœur de l’Europe a connu de nombreux et prestigieux musiciens Cicconia, de Lantins, Du Mont, Lohet,Scronx, de Roitte et Lambert Chaumont.

Chez nos voisins Vendéens
Samedi soir, un prestigieux concert, comme pour Saint-Savinien si vous vous inscrivez sur ce blog avant samedi 11 h, nous vous ferons tenir des places à disposition au contrôle


4°)JOHANN CHRISTOPH BACH Fürte dich nicht SAGITTARIUS M. LAPLÉNIE

Grands Motets des maîtres de Provence

Mondonville, Campra, Levens
Pour solistes, choeur et orchestre. Avec l'orchestre baroque
Les PassionsProgramme bénéficiant du soutien de la Fondation Orange
Programme :
Jean-Joseph Cassanéa de MONDONVILLE (Narbonne, 1711 – Paris, 1772) :Dominus Regnavit
André CAMPRA (Aix-en-Provence, 1660 - Versailles, 1744) : Deus Noster Refugium ou In Convertendo
Charles LEVENS (Marseille, 1689 – Bordeaux, 1764) : Te Deum
Distribution :Sophie Pattey, sopranoSophie Landy, sopranoVincent Lièvre-Picard, haute-contreSébastien Obrecht, ténorMarcos Loureiro de Sa, basse
20 instrumentistes de l’orchestre baroque Les Passions (direction Jean-Marc Andrieu)4 violons 1 / 3 violons 2 / 2 altos / 2 violoncelles/ 1 contrebasse2 hautbois / 2 flûtes /1 basson / 1 serpent / 1 orgue positif / 1 théorbe
Chœur de Sagittarius
Direction Michel Laplénie


Agenda24-05-2008 à Nieul-sur-l'Autize (85) - Abbatiale



Illustration : Cloître abbaye de Nieul surl'Autize

vendredi 16 mai 2008

ÉMISSION DU 16 MAI 2008


1° SCARLATTI K 213 par SCOTT ROSS
Andante en ré mineur 5’46
Quand notre consoeur, France Musique, a diffusé quotidiennement l’intégrale Scarlatti cette sonate a servi d’indicatif.


Saint- Savinien suite :
Le festival est pour nous l’occasion d’évoquer ceux qui vont y venir et ceux que nous y avons aimés.
Comme la semaine dernière j’ai puisé dans ma discothèque pour trouver les enregistrements de celles et ceux qui ont su nous faire vibrer.
Ce pianiste roumain, ami de Cioran, est l’auteur d’un volume Le gai Ecclésiaste (Seuil ) où sont rassemblées ses chroniques joyeusement paradoxales, publiées dans la N.R.F., mais aussi d’autres écrits ; la réflexion y est nourrie autant par la littérature et les mathématiques que par la musique .
2°) BEETHOVEN 6 des 11 Bagatelles de l’Opus 119 ANDREÏ VIERU.

Une interprétation magistrale tirée d’un magnifique disque Harmonia Mundi qui contient aussi les variations Diabelli.

3°) JOHN CAGE a flower § Wonderfull widow of 18 springs CATHY BERBERIAN

Une diva dont le récital à Melle est resté gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont eu le bon goût d’y assister.
Chacun de ses enregistrements est pour moi une fête


4°) PIMENTEL Voltaste BEATRIZ DA CONCEIÇAO

Un fado puisqu’il y en aura demain, par une découverte de Paul Van Nevel pour qui le cigare, le fado et les polyphonies de la Renaissance n’ont aucun secret.
Le disque Tears of Lisboa chez Sony reste un de ses plus émouvants.

« Adhérer sans réserve à un projet politique, y croire jusqu’au bout suppose une part d’illusion et une passion inconcevables sans quelques vacances de l’esprit. »

Andreï Vieru Le gai Ecclésiaste .

Celles et ceux qui le désirent peuvent se voir offrir des places pour les concerts de St Savinien en le demandant sur ce site et en nous donnant le nom d’un ou d’une pianiste invité d’une précédente édition

SPÉCIAL COPINAGE



Dimanche 1er juin à 17 heures dans la Collégiale Sainte Croix à Loudun, l’association Gabriel Fauré, a invité le Trio George Sand. Ce trio composé de Virginie Buscail, violoniste, de Nadine Pierre, violoncelliste, et d’Anne-Lise Castaldi, toutes trois lauréates de nombreux prix, proposera un programme où les compositrices seront à l’honneur puisque on pourra écouter des œuvres de Lili Boulanger et Clara Schumann

Réservations gratuites Office deTourisme de Loudun 05.49.98.15.96
Tarif 15 € Tarif Réduit 12 € gratuit moins de 12 ans
Illustration: Azulejos du palais Fronteira extraite du très bel ouvrage de Pascal Quignard La frontière ( ed.Chandeigne)


jeudi 8 mai 2008

ÉMISSION DU 9 MAI 2008


1° SCARLATTI K 212 par SCOTT ROSS
allegro molto en la majeur
Développement héroïque faisant penser à Beethoven avec changement de tonalite.

Bientôt Saint- Savinien le festival, l’occasion pour nous d’évoquer ceux qui vont y venir et ceux que nous y avons aimés.


2°BRAHMS Ballades Op. 10 andante ALICE ADER


Lorsque ce disque enregistré sur un piano Beschstein de 1887 parut, je ne sus pas le goûter. Depuis il est devenu un des enregistrements préférés de ma discothèque.
Mon peu d’enthousiasme de l’époque avait chagriné cette grande dame, je lui en demande pardon à chaque audition !
3°)BRAHMS Ballades Op. 10 andante CÉDRIC TIBERGIEN


la même par une étoile montante du piano français que l’on pourra applaudir le 21 mai à la salle Jacques Prévert, ancienne salle des fêtes.
Un programme bâti sur la tonalité de do mineur.
Nous avons ici assez pesté contre l’acoustique de St Savinien rénovée, (ibidem, 13 juin 2007,)* pour ne pas se féliciter de voir les organisateurs proposer au public et aux artistes une acoustique idéale pour le piano et la musique de chambre.
*je trouve cela follement chic comme dirait Renaud Machart


4°)GIULO CACCINI( c1547-1618) Queste lagrim'amare JILL FELDMAN §NIGEL NORTH


Ceux qui ont assisté à son récital s’en souviennent encore avec émotion.
Une grande dame du baroque, une conduite de voix lumineuse d’intelligence.

5°) CACCINI Amarilli mia bella JOHANETTE ZOMER § FRED JACOBS


Un autre air de Caccini par une des divas actuelles du baroque soliste recherchée que l’on pourra applaudir le Dimanche 18 mai à 17h

.
6°)MONTEVERDI Maledetto sia l’aspetto PERTRA MAGONI §FERUCCIO SPINETTI


Une interprétation de Monteverdi qui nous charma l’an dernier.

ACOUSTIQUE
Un enfant pleure
une radio crie
une auto freine
une moto pète
un marteau frappe
une hie ronfle
un bus passe
et pourtant il y a encore dans l’espace
des pans
qui ne bougent pas
Raymond Queneau
Courir les rues
Illustration: Sorolla, un peintre espagnol que les français ont tardé à découvrir

vendredi 2 mai 2008

ÉMISSION DU 2 MAI 2008


1° SCARLATTI K 211 par SCOTT ROSS
andantino en la majeur.
Une sonate charmante pimentée d’un effet mandoline.

Bientôt le festival de Melle, l’occasion pour nous d’en évoquer de grands moments

Les amis de Saint Savinien avaient eu la bonne idée d’associer au festival l’Harmonie municipale les Amis Réunis.
L’excellent clarinettiste Jean Pierre Peuvion avait travaillé avec eux l’Ebony concerto de Stravinsky. Le chef d’alors, André Juchault avait laissé la baguette pour le banjo.



2°) STRAVINSKY Ebony Concerto Benny Goodman Clarinette et le Columbia jazz ensemble Sous la direction du compositeur.
À l’origine, la pièce avait été composée pour l’orchestre de Woody Hermann, il est amusant devoir ici le rôle du soliste tenu par un autre grand du jazz qui avait créé La création du monde de Darius Milhaud.

Les Amis Réunis peuvent légitimement être fiers des formations que sous la houlette du regretté André Juchault ils ont dispensées ; de leurs rangs sont sortis plusieurs professeurs de musique mais aussi de grands musiciens ainsi le corniste internationalement salué Hervé Joulain.
Un autre de leurs élèves Jean Noël Bonmort sera invité du festival.


3°F. STRAUSS (1822- 1905) Notturno OP.7 Alice ADER / Hervé JOULAIN
Une pièce emblématique composée par un praticien de cet instrument.
Je ne suis pas peu fier d’avoir suscité la rencontre de ces deux grands musiciens.


Samedi et dimanche dernier, les deux orchestres français préoccupés par la revisitation du répertoire classique et romantique étaient présents dans la région ;
à La Rochelle, dans l’acoustique peu généreuse de la Coursive, les Musiciens du Louvre-Grenoble* sous la direction de leur chef fondateur Marc Minkovski dans un programme où l’on devine la patte du très savant et intelligent Ivan Alexandre :
De Christoph Wilibald Gluck la très peu jouée musique du ballet de Don Juan , de Joseph Haydn la symphonie N°85 dite Reine de France dédiée à Marie Antoinette et une autre symphonie imaginaire constituée de fragments d’opéras de Rameau savamment agencés.
L’orchestre des Champs Elysées, en formation restreinte sous la conduite de son premier violon, Alessandro Moccia, lui retrouvait son jardin, l’abbaye aux Dames de Saintes ; Haydn la symphonie N°44 dite Funèbre et le concerto pour violoncelle en do majeur, en soliste, le justement couronné des Victoires de la musique J.G.Queyras et la symphonie N°29 de Mozart.
Queyras éblouissant mais modeste a su être un « primus inter pares » jouant les tutti avec son pupitre et exercer sur le public une fascination quasi hypnotique dans les parties solistes.
Deux manières de servir la musique une ostentatoire ne manquant pas d’éclat de Marc Minkovski, l’autre plus marquée du sceau de l’intériorité des musiciens d’Herreweghe, (chez qui Minkovski fut bassoniste**) et qui en la circonstance , cela était tangible donnaient vraiment le meilleur d’eux même pour leur collègue



4° J. S BACH allemande 2°suite pour violoncelle seul J.G. QUEYRAS
Choisie pour son bis dimanche.
*même si cela est ridicule cela vaut mieux que le Louvre Abu Dhabi même si là aussi c’est problème gros sous
**systématiquement omis dans les biographie, il était né pour être chef

PROGRAMMES SAINT SAVINIEN MELLE 2008




FESTIVAL DE MELLE
PROGRAMME 2008

Vendredi 16 mai : 21h église Saint-Savinien :

Carla Pires : concert de fado

Dimanche 18 mai : 17h église Saint-Savinien :

Johanette Zomer, voix et Fred Jacobs, luth : musique baroque anglaise, italienne et française

Mardi 20 mai : 21h Salle Jacques Prévert :

Andrei Gocan, violon, Petr Limonov, piano : sonates de Beethoven
Un concert aura lieu à 11h pour les élèves du lycée Desfontaines

Sonate No.8, Op.30 No.3 en Sol Majeur
Sonate No.9 "Kreutzer", Op.47 en La Majeur
***
Sonate No.10, Op.96, en Sol Majeur

Mercredi 21 mai : 21h salle Jacques Prévert :

Cédric Tiberghien, piano : Bach, Mozart, Schubert
Les élèves de piano de l’école de musique assisteront à la répétition

Bach : Partita No2 en do mineur BWV826 Mozart : Fantaisie en do mineur K475 Sonate en do mineur K457
***
Schubert : Sonate en do mineur D958

Samedi 24 mai : 21h église Saint-Savinien :

Qua chorista : ensemble vocal et orgue : musique baroque liégeoise

Jeudi 29 mai : 21h salle Jacques Prévert :

Jean-Noël Bonmort et l’orchestre de la garde républicaine : Vivaldi : concertos pour flûte op.10 ;
Quantz : concerto pour flûte ; Britten : simple symphony
Dans la mesure du possible une classe d’école primaire assistera à la répétition.

Samedi 31 mai : 21h église Saint-Savinien :

Quatuor Atrium : Borodine, Shostakovitch, Tchaikovsky

Borodine : Quatuor n°1 Chostakovitch : Quatuor n°7
*** Tchaikovsky : Quatuor n°2 op.22


Dès la semaine prochaine la possibilité de gagner des places sur D4B

jeudi 24 avril 2008

ÉMISSSSION DU 25 AVRIL 2008


1° SCARLATTI K 210 par SCOTT ROSS
andante en sol majeur

Une sonate monothématique extraite du manuscrit de Parme.


2° MOZART Fantaisie en ut mineur K 396 ALFRED BRENDEL

Cette fantaisie commencée en 1782 a été abandonnée par Mozart et complétée avec talent par l’abbé Stadler.
L’autographe inclut 5 mesures avant la fin de la première partie une énigmatique ligne de violon, ébauche d’une sonate ?
Un très bel enregistrement de la période « Vanguard » de ce pianiste.

HAYDN quatuor à cordes N° 2 OP.76 N° 2 QUATUOR MOSAÏQUES

Andante o piu tosto allegretto § Menuet

Les deux mouvements centraux de ce quatuor dit « les quintes » dans la magistrale et néanmoins chaleureuse proposition de Christophe Coin et de ses collègues viennois, lui est basé en Haute Vienne .

VILMORIN/POULENC C’est ainsi que tu es M.PIQUEMAL /C. LAJARRIGE


Un beau poème tiré des Métamorphoses mis en musique en 1943.
Louise de Vilmorin est un écrivain et un grand poète méconnue, misogynie et agacement devant la mondanité.

Pourtant quelle virtuose pour votre plaisir ces palindromes
L’ami naturel le rut animal.
À l’étape épate la !

Ilustration :Parisiennes à une terrasse sous l'occupation Zucca

mercredi 16 avril 2008

ÉMISSION DU 18 AVRIL 2008



1° SCARLATTI K 209 par SCOTT ROSS
allegro en la majeur.
Un pendant allègre et entraînant en forme de jota endiablée de la 208.
Souvent, les présentateurs d’émission par paresse, par manque d’imagination, mais aussi parce que cela plaît aux auditrices et aux auditeurs n’hésitent pas à utiliser les mêmes recettes en changeant quelques ingrédients

2°G.BIZET les pécheurs de perles : Ah cette voix… je crois entendre encore ROBERTO ALAGNA Orch. Opera royal de Covent Garden Dir. Bertrand de Billy.

Un des airs les plus difficiles du chant français.
3)Le même par JOSHUA BELL Violon Orch. de Saint Lukes Dir.MICHAEL STERN


4)CHOPIN Sur un poème de WITWICKI À ma bien aimée
LEYLA GENCER /NIKITA MAGALOFF

5) La TRANSCRIPTION du même par LISZT . LEIF OVE ANDSNES
Ce jeune pianiste est en train d’éblouir tous les mélomanes, Herreweghe rêverait d’enregistrer les concertos de Beethoven avec lui …

LISZT Liebesträume N°3 LEIF OVE ANDSNES.
Un autre extrait de ce très agréable CD Horizons (EMI) consacré par le jeune maître à ses bis
.
ILLUSTRATION MAN RAY
Pour celles et ceux que la lecture sur écran ne fatigue pas un chef d'oeuvre de la nouvelle :


Le Piano droit
par
Jean de LA VILLE DE MIRMONT
~~~~

Mlle Céréda déménageait.
Elle avait fixé ce samedi-là depuis longtemps, mais négligé de fixer une heure au voiturier.
Dès l'aube, elle se tint prête. A midi, elle déjeuna d'un peu de charcuterie, comme en voyage ; le soir, son estomac fermé refusa toute nourriture. Au long de cette journée, vouée à l'inquiétude de l'attente ainsi qu'au malaise du provisoire, chaque pas dans l'escalier lui fut une espérance et chaque coup de sonnette une désillusion. Il faisait nuit lorsqu'elle vit, n'y croyant plus, deux inconnus s'arrêter sur son palier, la casquette à la main, trop polis pour des gens sobres.
Le mobilier de Mlle Céréda n'était pas composé de ces bibelots charmants et compliqués qui serviraient à réaliser - s'il se pouvait - notre rêve familier d'un intérieur élégamment et intimement Louis XV. Aussi tout se passa-t-il vite. Ne laissant après lui que quelques brins de paille éparpillés, le déménageur s'en fut dans les rues obscures, ballotté derrière un cheval, qui, s'il n'eût pas été blanc, aurait décemment convenu à des funérailles d'indigents.
Mlle Céréda suivait, résignée, le convoi ; le souffle nocturne gonflait sa jaquette beige, de la race des vêtements fidèles qui meurent, mais qui ne se rendent pas, même sur le corps amaigri des vieilles demoiselles, professeurs de musique de chambre. Les deux déménageurs, qui, après tout, avaient le vin très doux, rétablirent dans la demeure nouvelle tout le confort qu'ils avaient détruit dans l'ancienne. Une bougie, fixée sur le marbre trop bien imité de la cheminée et reflétée dans le halo d'une glace qui en avait vu bien d'autres, éclaira leur travail habituel. Ils revissèrent le lit, déballèrent la toilette et calèrent la commode dans son coin ; puis, en personnes qui s'y connaissent, ils distribuèrent les chaises et pendirent au mur un agrandissement photographique rehaussé de fusain, image très ressemblante d'un défunt indifférent.
Il ne restait plus que le piano, confié en bas à la vigilance du cheval triste. C'était un piano droit destiné depuis les origines à enseigner des airs de mazurka au petit commerce parisien. Des passants attardés et les clients du bar voisin regardaient le cheval et le piano à la clarté d'un réverbère : «Il faut être musicien pour déménager à pareille heure ! Ces artistes ne peuvent jamais faire comme les autres».
Saisi enfin par quatre bras vigoureux, le piano, heurté contre le bord du trottoir, rendit un son bien en harmonie avec cette soirée d'automne et qui pénétra profondément dans l'âme de Mlle Céréda. Mais à peine disparus sous les portes de l'immeuble, les porteurs débraillés du correct instrument de musique réapparurent avec leur fardeau, pour expliquer, non sans quelque verbiage, que vu le peu d'ampleur des tournants de l'escalier, il leur serait impossible de venir à bout de leur entreprise par les moyens ordinaires.
Cependant, la pluie que les journaux du matin avaient annoncée à leur quatrième page, en même temps que la fête à souhaiter, se décida brusquement. Il convenait donc de prendre un parti au plus vite. Chacun donna son avis et prodigua ses conseils. Seule, Mlle Céréda ne fut pas écoutée. On s'en remit, en définitive, à l'opinion du concierge, dont la compétence était généralement reconnue dans le quartier. Il n'hésita pas à prescrire le système audacieux des palans et des câbles. Du geste, il indiquait une fenêtre mansardée du cinquième étage, perdue dans l'ombre.
On convint du lundi pour la date de l'opération. Le piano droit reçut un abri dans la loge, et vers les minuit, Mlle Céréda put prendre possession de son logis où la bougie s'éteignit, après un dernier spasme, dès que la porte fut refermée.
Le lundi matin, les deux déménageurs, accompagnés d'un charpentier, d'un serrurier et du concierge, directeur des travaux, se présentèrent de fort bonne heure. Ils portaient des poulies, des cordes et des poutres. La vieille demoiselle les reçut, auprès d'une malle entr'ouverte, comme elle achevait à peine de rajuster ses mèches grises sous son bonnet.
Les préparatifs durèrent jusqu'à midi... On eût dit que Mlle Céréda, après avoir fait enlever le châssis de la croisée et desceller le modeste balcon de fonte, voulait établir à sa fenêtre un appareil de balistique renouvelé des guerres de l'antiquité. Le piano quitta le sol et s'éleva avec aisance, au rythme des «oh ! hisse !» scandés par le concierge. Sa grande ombre balancée piqua la curiosité de l'atelier de modes de l'entresol, «Au Caprice des Dames» ; elle causa quelque surprise à la jeune bonne du premier, qui, née loin du tumulte des métropoles, avait gardé de son enfance un visage facilement émerveillé ; elle troubla dans ses travaux la sage-femme du second et donna le vertige à tous les locataires des étages supérieurs. Mais une fois à bonne hauteur, le piano, de quelque manière que l'on s'y prît, placé de face, de profil, ou de trois-quarts, verticalement, obliquement ou horizontalement, ne put pénétrer par l'orifice prévu et dut redescendre avec d'infinies précautions.
Dès lors et pour longtemps, le «home» de Mlle Céréda se trouva transformé en un chantier sonore du bruit des outils et du chant mâle des travailleurs. Le professeur perdit une à une ses dernières élèves de solfège. Un jour, pourtant, les maçons eurent élargi suffisamment la fenêtre et l'on put espérer que le piano irait reprendre sa place devant le tabouret à vis qui l'attendait à côté de la cheminée.
Ce jour-là, le résultat fut définitif, contraire à toutes les prévisions. Une corde céda au moment le plus critique et le meuble, claquant du couvercle et agitant désespérément ses bougeoirs de cuivre, partit tout droit rompre les reins aux deux chevaux pommelés d'un omnibus qui parcourait, ainsi qu'à l'ordinaire, la voie publique.
Nous renonçons à peindre le désespoir des parents... Quant à Mlle Céréda, elle passe actuellement pour la plus douce pensionnaire d'une maison de santé du Loir-et-Cher. On ne confie qu'à elle le soin de préparer le programme des petites fêtes musicales que ses compagnes ont accoutumé d'offrir à l'épouse du directeur pour le jour de son anniversaire.

vendredi 11 avril 2008

ÉMISSION DU 11 AVRIL


1° SCARLATTI K 208 par SCOTT ROSS
Adagio e cantabile en la majeur
« Une merveille s’il ne fallait garder qu’une sonate, je choisirais celle-ci. »
Alain de Chambure qui a été le maître d’œuvre de cette intégrale de 555 sonates par Scott Ross.
La même par PIERRE HANTAÏ. 3.27

« Jamais on n’aura vu compositeur s’éloigner à ce point de la pensée et de la manière de ses contemporains, comme sourd aux influences de son temps. » écrit Pierre Hantaï .

2)CHOPIN Wiosna (printemps) poésie de WITWICKI par
LEYLA GENCER /NIKITA MAGALOFF

Chopin a aussi composé des chansons polonaises, elles sont très difficiles et je ne suis pas sûr que cette version leur rende pleinement justice.
Mais après tout, ce printemps n’est pas fameux.
Liszt, comme il l’a fait pour Schubert, n’a pas résisté au plaisir de se priver de chanteur et il a choisi six des 19 chansons polonaises de l’opus 74 3)TRANSCRIPTION DE LISZT Par NIKITA MAGALOFF.

4)M. de FALLA Nana : duerme niño duerme MONSERRAT FIGUERAS

Une berceuse extraite de ce disque magique NINA NANA ( alia vox) que Madame Savall consacra aux berceuses, à offrir à toutes celles qui ont l’imprudence d’enfanter.

5)La même par JOSHUA BELL star mondiale du violon que nous avons eu le plaisir de recevoir lors d’un festival de Melle.

La dialectique entre musique savante et musique populaire est extrêmement compliquée et à mon sens, on ne mesure jamais assez ce que la musique populaire doit à la musique savante.
Il en est ainsi de ces chansons populaires anglaises recueillies dans une vallée perdue des États Unis où des colons les avaient préservées ; dans cette version Andreas Scholl leur donne à la fois la munificence et la subtilité d’une musique de cour.
6)ANONYME /Iwill give my love an apple § Blow the wind southerly ANDREAS SCHOLL § Orpheus chamber orchestra
Illustration : L'étreinte Aquarelle de 1901 ou 1902 de Picasso Elle s'est vendue récemment, je n'ai pas pu l'acheter...

jeudi 3 avril 2008

ÉMISSION DU 4 AVRIL


1° SCARLATTI K 207 par SCOTT ROSS
Allegro en mi majeur.
Cette 207 pourtant délicieusement chantante souffre de son voisinage avec la chopinesque 208.

Pour vous mettre d’une délicieuse humeur vous pouvez visiter l’exposition consacrée au plasticien belge Pascal Bernier par l’espace Rurart au lycée agricole de Venours près de Lusignan dans la Vienne, ou, écouter
2°) ROSSINI Sonate n°3 en do majeur I SOLISTI ITALIANI Ces sonates furent composées alors que Rossini n’avait que 12 ans en 1804.
Il écrivit lui -même, sur la partition conservée à la Bibliothèque du congrès à Washington : « Ces pièces furent composées alors que j’étais encore un enfant, avant même d’avoir reçu ma première leçon d’accompagnement . » Contrairement à Mozart, bien que fils de musiciens, son éducation musicale était loin d’être complète.

L’officielle guetteuse d’hirondelle du niortais me l’a fait savoir : elle en a vu une.
Même si une hirondelle ne fait pas le printemps on peut y songer :
3°) PIAZZOLA / M. TREJO Los pajaros perdidos BERNARDA FINCK / C.PIAZZINI

(les oiseaux perdus)
Par les mêmes un poème de J.L.BORGES El Tîtere.( le pantin)

Piazzola fut un élève de Nadia Boulanger avec qui il étudia le quatuor . Ils sont nombreux les compositeurs des deux Amériques qui firent le pèlerinage.
J’avais aimé la diva dans du baroque, ce disque consacré aux canciones argentinas chez Harmonia Mundi vaut le détour.
Pour tous ceux qui croient, en ces veilles de vacances, à l’utilité des voyages je ne résiste pas au plaisir d’offrir à leur méditation ce petit texte de Borges tiré d’Atlas (1984)

LE DÉSERT


À trois ou quatre cents mètres de la Pyramide, je me suis incliné, j’ai pris une poignée de sable que j’ai laissé tomber silencieusement un peu plus loin et j’ai dit à voix basse : »Je suis en train de modifier le Sahara. » L’affaire était mince mais dans leur banalité mes paroles étaient exactes et j’ai pensé qu’il m’avait fallu toute une vie pour pouvoir les prononcer. Le souvenir de cet instant est l’un des plus significatifs de mon séjour en Egypte.

En illustration perversion bipolaire de Pascal Bernier Un ours en peluche et un ours polaire naturalisé Commentaire de l'artiste : " la culture encule la nature"

Vous ne verrez pas cette oeuvre à Venours , non à cause de la censure, mais à cause du refus de prêt par la Communauté Française de Belgique malgré l'insistance de l'artiste.

http://www.pascalbernier.com/

vendredi 28 mars 2008

ÉMISSION DU 28 MARS 2008


Je dédie cette émission à la mémoire de mon ami Jean Bellot, ancien maire de Melle.
1° SCARLATTI K 206 par SCOTT ROSS 6.23
Andante en mi majeur
Selon de Chambures fait couple avec la 207, mais, comme le dit ma praticienne bordelaise préférée : « On fait comme on veut »



En ces temps où la faillite des idéaux est accentuée par l’âpreté au gain, le goût des honneurs accouplé à celui de l’inaction de nos représentants, la figure de Jean Bellot est une référence pour tous ceux qui veulent encore espérer en la démocratie.

Par amour de sa ville, pour lui offrir ainsi qu’à ses habitants , même les plus modestes, un environnement luxueux, respectueux du passé mais enrichi par les recherches les plus pointues, il était sans cesse aux aguets, à l’affût des expériences conduites ailleurs, des possibilités de financement.
Il regardait avec amusement ceux qu’il appelait les « collectionneurs de porte-clés »
qui cumulaient les mandats ; son absence d’illusion, sa profonde gentillesse lui faisaient poser sur le monde un regard plein de commisération.
Il a su conjuguer avec élégance sa passion de la botanique, des arbres et de sa cité.
Avoir avec lui, en sa compagnie travaillé pour cette ville est un motif de fierté un privilège dont je mesure tous les jours le bonheur que ce fut.
Sa curiosité intellectuelle était insatiable, lors d’une de nos dernières rencontres sur son lit d’hôpital nous parlâmes des avant-gardistes russes, Roslavets, Taneyev..
Il avait le goût des petits maîtres, des plantes rares.

WLADIMIR CHTCHERBATCHOV Noneto avec voix Nelly LEE soprano Solistes du Bolchoï


Je lui aurais sans doute parlé du concert de Plamena Mangova auquel j’ai assisté le mardi 25 à Gradignan.
Notre dialogue aurait pu être celui là, toutes ses remarques sont évidemment teintées de ce ton souriant et illuminées par ce regard pétillant, tendrement, paternellement moqueur :

- Hier je suis allé Gradignan, au théâtre des Quatre saisonS écouter une pianiste exceptionnelle.
- Tu as été te perdre en banlieue toi ?
-Oui ! Ils ont une salle d’une acoustique merveilleuse,
-Aussi bonne que la salle des fêtes de Melle ?
- Meilleure elle est en bois blond et les spectateurs sont en hauteur par rapport à la scène la visibilité y est parfaite.
-Si j’avais encore à faire une salle j’irais la voir.
- L’accueil y est sympathique, et la directrice Marie Michèle Delprat propose une programmation d’une grande exigence artistique
- Tiens tu n’as pas dit que cela changeait de ceux du coin.
- Te fous pas de moi, je fatigue
- Alors ta pianiste elle est jolie ? Là, il se serait carrément moqué de moi.
- C’est pas vraiment le problème, c’est une extra-terrestre comme a dit France, elle ressemble à un Botero.
- Ça a son charme. Qu’est ce qu'elle a joué ?
- Trois sonates de Scarlatti, je ne peux pas te dire lesquelles ils n’ont mis que la tonalité.
- -Ça a dû t’énerver !
- Oui un peu.
- Beethoven de variations sur un thème de Salieri

- Chostakovitch 12 des 24 préludes
- J’aime. Il y a un disque ?
- Oui je te le passerai, Brahms la sonate N° 3
- J’aime moins, mais toi tu as dû adorer ?
- Oui d’autant qu’elle joue cela sans la moindre goutte de sueur, elle ne cherche jamais l’effet inutile et puis elle a ce toucher, cette sonorité qui dès la première note te fait chavirer.
- C’est bien ; tu vas la faire venir à Melle ?
- J’en parlerai à Marc, mais elle est peut-être déjà un peu chère.Demain c’est l’A.G. de la radio, ça me pèse
- C’est pas grave, mon, petit Jacques, il faut se battre
La conversation avec ceux que l’on a aimés, comme celle avec les grands artistes, se rit de la mort.
CHOSTAKOVITCH 3 Préludes extraits des 24 de l'OP.34 PLAMENA MANGOVA

Un tribut à Chopin de 1933.





La campagne électorale pour son deuxième mandat de maire à la radio.

jeudi 20 mars 2008

ÉMISSION DU 21 MARS 2008


1° SCARLATTI K 205 par SCOTT ROSS 6.23
Isolée cette sonate présente des notes répétées et des syncopes comme on trouvera dans la 211 ou la 214, des associations de formes binaires et ternaires.
LITURGIE OBLIGE

Il y eut deux grandes chandelles dans notre histoire et elles ont coïncidé dans le temps : les leçons de ténèbres de la musique baroque, les chandelles des toiles de La Tour.
Les offices de Ténèbres* lors de la semaine sainte, constituaient un rite au cours duquel on éteignait une à une, dans le chant, les lettres hébraïques qui forment le nom de Dieu* et, une à une grâce au souffle d’un enfant en robe rouge et en surplis, les bougies qui les représentaient dans l’obscurité de l’agonie. On chantait les Lamentations de Jérémie et les soupirs de Madeleine.
Pascal Quignard La nuit et le silence.
*les majuscules sont celles distribuées par Quignard dans son texte.
2° M.A. CHARPENTIER (1643-1704) troisième leçon de ténèbres du vendredi saint ( 95) LE PARLEMENT DE MUSIQUE Dir. M. GESTER
Ces œuvres ont été composées en 1673 au temps où Charpentier était attaché à l’hôtel de Guise.
Véronique Gens et Noémi Rime sont éblouissantes dans la partie des deux dessus.

3° BACH Oratorio de Pâques Bwv. 249 COLLEGIUM VOCALE GAND Dir. Ph.
Herreweghe / Barbara Schlick Soprano
Recitatif § aria Seele deine Spezereien.
Sans Bach, Dieu* serait diminué. Sans Bach Dieu* serait un type de troisième ordre. Bach est la seule chose qui vous donne l'impression que l'univers n'est pas raté. [..] S'il y a un absolu, c'est Bach[..] Sans Bach je serais un nihiliste absolu.
E. M. CIORAN ( Avec Benjamin Ivry , 1989)
* Idem supra, cette fantaisie typographique est de Cioran

N’oubliez pas Bach à Pâques à Saint Maixent.


Voir les détails du programme sur le site :
www.coream.org





Georges de La Tour Madeleine pénitente (Louvre)

vendredi 14 mars 2008

ÉMISSION DU 14 MARS 2008


1° SCARLATTI K 204a § b par SCOTT ROSS
Suite en fa mineur.

Cette sonate ainsi que la 204 b ne figure pas dans le catalogue Longo.


Je me suis toujours demandé comment les musicologues quand ils établissaient des catalogues aussi importants résistaient au plaisir d’ajouter une œuvre de leur cru.
Je sais pas si Ralph Kirkpatrick ( le K ) était un farceur, Scott Ross ne se privait pas.


AVANT APRES BACH

BUXTEHUDE (1637-1707) Membra Jesu Ad latus SAGITTARIUS.

Il ne faut pas oublier que Michel Laplènie, inventeur du nom Arts florissants, fondateur de Sagittarius en 1986 est agrégé d’allemand .
Ses connaissances en font un des grands spécialiste de ce répertoire.
Il sera avec son ensemble dans le cadre de Bach à Pâques le dimanche 23 mars à 16h à l’Hôtel Balizy à St Maixent en compagnie de Maude Gratton que l’on pourra retrouver au clavecin le lundi à 12h au château de Breloux.
Voir les détails du programme sur le dite :
www.coream.org
Bach le révérait


F. MENDELSSOHN (1809-1847) Psaume 42 aria « Mein Seele dürstet nach Gott » La chapelle royale- le collegium vocale de Gand Dir PH. HERREWEGHE

Il révérait Bach : même dialogue soliste / hautbois que dans les cantates, mais aussi un orchestre qui annonce Berlioz.
Cet enregistrement à 20 ans mais il m’enchante toujours.

JOHN CAGE (1912-1992) Sonate II pour piano préparé. BORIS BERMAN
Cage ne faisait guère confiance à la communication musicale : Lorsque j’écrivais quelque chose de délibérément triste, les gens et les critiques avaient tendance à rigoler. Je décidai de renoncer à la composition, à moins de trouver une meilleure raison pour la pratiquer que la communication. Il faut croire qu’il a réussi puisqu’il est l’auteur de la seule pièce radicalement indiffusable à la radio : 4’ 33 de silence.

Une création à ne pas manquer :
UNE ODYSSÉE d'Alexandros Markeas

Géraldine Keller, soprano,Isabel Soccoja, mezzo soprano
Ars Nova ensemble instrumental Philippe Nahon, direction
20 mars 2008 à 20h30au Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale
Illustration : Hôtel de ville de Linda Frances. La musique c'est bien mais il ne faut pas oublier de voter.








vendredi 7 mars 2008

ÉMISSION DU 7 MARS 2008

Des femmes








1° SCARLATTI K 203 par SCOTT ROSS
Vivo non molto en mi mineur.
Ne figure que dans le manuscrit de Parme daté de 1752.
De belles excursions dans des tonalités éloignées de la tonalité principale





SCHUBERT Extraits des Chants nocturne RIAS / M. CREED/ B ;REMMER Alto
Ständchen D.920 5 .32

Les paroles de Grillparzer sont étonnantes

« Tout hésitants, sans un bruit
Dans le silence de la nuit
Nous voici.
L’index replié
Nous frappons
À la porte de la bien-aimée.

Ainsi lorsque l’amour et l’amitié te parlent
Ne dors pas ma bien-aimée
Que peut-on comparer au sommeil
Dans tout l’univers ? »

Étrange non ?

Je vous avais dit la semaine dernière que j’étais devenu gravement dépendant de ce disque et puis c’est la journée de femmes demain.

SCHUBERT Allegretto ZHU XIAO-MEI
6.12

Ce morceau est le dernier de son premier disque en France consacré à Scarlatti et publié dans l’ excellente collection INA mémoire vive.
Cette merveilleuse pianiste m’avait écrit une dédicace en chinois si un ou une internaute pouvait me la traduire il ou elle aurait droit à ma reconnaissance.


M-A CHARPENTIER Dixit dominus (H226)
Lui le compositeur des jésuites oeuvra aussi pour les jansénistes par la CAPELLA RICERCAR Chœur composé de divinités du baroque.
Ce n’est pas nouveau de voir les artistes manger à tous les râteliers

ROUGET DE LISLE la marseillaise la République des femmes paroles extraites du journal des cotillons de juin 1848 On recense plus de 250 parodies de la Marseillaise.
par la grande HÉLENE DELAVAUT

jeudi 28 février 2008

ÉMISSION DU 29 FEVRIER 2008


1° SCARLATTI K 202 par SCOTT ROSS
Allegro en si bémol majeur
Une sonate particulière organisée en 3 séquences différentes au milieu des allures de sicilienne
SCHUBERT Extraits des Chants nocturne RIAS / M. CREED/ W .GÜRA /

2°)Nachtgesang im Waalde D.913 6.53
3°)Coronach D.836
4°)Nachtbelle D.892
W.Güra est un ténor fabuleux Le Rias est une Rolls selon le mot d’une mélomane habituée au luxe et à Saintes ( Zeugme volontaire ) quant au pianiste Philip Mayers
il brille.


C’est l’émission les rois de la galette animée par l’excellent Renaud Machart qui °attira mon attention sur cet enregistrement, depuis je souffre d’une grave dépendance
Méfiez-vous c’est contagieux !

La parution d’un disque de Jordi Savall est toujours un évènement.

Le dernier consacré aux Estampies §danses royales est élégant et tonique, de plus il semble confirmer les apports de la musique savante à la musique populaire et non l’inverse comme la vulgate le veut.
Nous en avons extrait un Planctus de MARCABRU (1100-1150) où la divine Monserrat Figueras ne chante pas mais joue de la cytara
Illustration Mondrian : l'arbre rouge

vendredi 22 février 2008

ÉMISSION DU 22 FEVRIER 2008


1° SCARLATTI K 201 par SCOTT ROSS
Vivo en sol majeur.
Encore une sonate de forme libre

Le sautier du grand conseil en a fait l’annonce mardi : le printemps est arrivé à Genève, puisque selon une tradition née en 1818 il a pu observer la première feuille du marronnier officiel qui se trouve près de l’Hôtel de Ville.
Cette année là, Beethoven travaillait à sa grande sonate dite Hammerklavier.
Les trop grandes dimensions de cette œuvre pour le temps qui nous est imparti, nous contraignent à n’en diffuser qu’un mouvement.
À mon corps défendant, nous illustrons ici le propos, hélas lumineux de Jacques Drillon dans le Nouvel Observateur du 14 février La musique se meurt.
Mais non nous programmerons à nouveau, bientôt, une émission dite Intégrale où nous diffuserons sans coupure les œuvres.

2) BEETHOVEN Sonate n° 29 OP.106 adagio sostenuto Eric HEIDSIECK

Cette seconde partie de la sonate a été écrite dans la petite ville autrichienne de Mölding. Quand Ries reçut à Londres l’ordre de rajouter la première mesure, il crut Beethoven devenu fou.
Après moultes hésitations, j’ai choisi cette version démesurément lente, d’une lenteur extrême, je ne suis pas sûr que le tempo choisi soit conforme au bon goût, que je le choisirai demain, mais il est assumé d’une manière cohérente.

3) CLAUDE LEJEUNE (circa 1532-1600) Revecy venir du printans HUELGAS P.Van NEVEL

Sur des vers de Jean Antoine De Baif
Puisse l’amoureuz et belle saison amollir tous les courroux.

Ce printemps prématuré ne doit pas vous tromper Jardinière, jardinier : Taille tôt, taille tard, taille en mars !
Illustration Jehan Frison : Cabines bleues

mercredi 13 février 2008

ÉMISSION DU 15 FEVRIER 2008



1° SCARLATTI K 200 par SCOTT ROSS
Allegro en ut majeur.
La deux centième ça se fête ! Alors nous nous ferons le plaisir d’envoyer un petit cadeau aux 5 premiers internautes qui nous laisseront un message et leurs coordonnées afin de les contacter pour obtenir leur adresse.

FANDANGO

La précédente émission ayant eu l’heur de plaire, nous continuons notre ibère balade.
AMADEO VIVES 1871-1932 Fandango ORCH. T.V.E Dir. IGOR MARKEVITCH.2.51

Un extrait de Doña Francisquita modèle de « zarzuela grande »

GRANADOS 1867-1916 Goyescas el fandango de candil ALICIA DE LARROCHA.5.31
Pièce étincelante et virtuose allegreto gallardo en ré mineur,.
Jeunes énamourés Majos enamorados est le sous-titre de la pièce.
Des effets de guitare, et ce triolet qui cingle les motifs et circule d’un registre à l’autre parfois aux deux mains à la fois en feston de gammes et d’arpèges Dixit Guy Sacre.
Un sommet de la littérature pianistique.

MANUEL DE FALLA 1876-1946 La danse de la meunière M. VALDES ORCH SYMPH. DES ASTURIES.
Ce fandango est extrait du Ticorne ballet créé à Madrid en 1917.
3.34

MOZART Les noces de Figaro Dir : ERICH KLEIBER

Le final de l’acte III de cet opéra on peut entendre pour peu que l’on soit attentif , un fandango, les sources espagnoles de Mozart sont trop souvent négligées, pourtant il y a beaucoup à dire.
cette version de légende a été enregistrée en 1956 à Vienne avec une délicieuse Suzanne Hilde Gueden, mais aussi Lisa Della Casa, Suzanne Danco, et messieurs Cesare Siepi, Fernando Corena.

C’est Anny Felbermayer qui incarne Barberine qui ouvre le IV acte avec la plus délicieuse cavatine de l’histoire de la musique dont on serait bien fol de se priver .
Une chaussure de Bruno Bruni, pas pratique pour danser le fandango, en hommage aux Imelda méconnues.

Le vendredi à 18 h 30 vous pourrez écouter cette émission en vous rendant sur le site de D4 b

jeudi 7 février 2008

ÉMISSION DU 8 FEVRIER 2008


1° SCARLATTI K 199 par SCOTT ROSS
Andante moderato en ut majeur.

Scarlatti s’affranchit des contraintes de la forme binaire traditionnelle.
La seconde partie ne reprend que deux des trois séquences entendues dans la première.

FANDANGO

Du fandango je n’ai connu longtemps que le début de la chanson de Francis Lopez rendue célèbre par Luis Mariano, Mon père aimait en fredonner inlassablement le début quand il était gai : "Fandango du pays basque, fandango simple et fantasque "transformé en court segment d’une musique répétitive par anticipation cela peut sérieusement agacer.

2°) BOCCHERINI quintetteN°4 « Fandango » J. SAVALL Concert des Nations

À l’origine, pour 2 violoncelles en 1788, il le reprit dix ans plus tard pour le marquis de Benavent, dilettante de la guitare, à qui il revendit fort cher des transcriptions d’œuvres antérieures .
Le quintette rassemblé par Jordi Savall est exceptionnel :
Rolf Lislevand (chitarra), Manfred Kraemer (1° violon), Pablo Valetti ( 2°violon), Bruno Cocset (violoncelle), José de Udaeta ( castagnettes).
Ce disque Alia Vox est source de plaisir et d’énergie.

3° ANTONIO SOLER Fandango,SCOTT ROSS

Soler fut probablement le copiste de Scarlatti qui était de 44 ans son aîné, il ne fut pas pour autant un Scarlatti au petit pied.
Son éditeur moderne Joaquin Nin écrivait à son propos : " Soler était loin d’agir en imitateur lorsqu’il répétait en bon espagnol des expressions espagnoles dont Scarlatti s’était servi pour corser son napolitain. "

L’interprétation qu’en donna en short, sous la canicule, au château du Douhet , Scott Ross reste, pour moi, un des moments de musique vivante les plus hallucinés auquel il m’a été donné d’assister.
Ostinato implacable et frénétique.
Faudrait pas oublier le Carnaval et Gustave Adolphe Mossa!

jeudi 31 janvier 2008

ÉMISSION DU 1 FEVRIER 2008


1° SCARLATTI K 198 par SCOTT ROSS
Allegro en mi mineur. 3.15
Toccata isolée, écrite en deux parties (plus une pédale* dans le développement et des accords aux cadences conclusives)
*une pédale est une note de basse gardée.............. ( plus facile à l'orgue qu'au clavecin..... donc qu'on peut répéter si le son est évaporé) qui est donc une fondamentale et sur laquelle la voix de dessus brode.................. jusqu 'à changement de basse vers d'autres notes plus volatiles.
C'est fréquent dans la musique baroque.
Ex : la fin de beaucoup de préludes de Bach, etc.
Nous devons cette savante et éclairante note à une amie, praticienne bordelaise.

Les soldes sont l’occasion des découvrir des pépites qui avaient échappé à notre vigilance lors de leur parution, il en est ainsi du disque consacré aux chansons irlandaises et écossaises de Beethoven Par Sophie Daneman, Paul Agnew, Peter Harvey, magnifiquement accompagnés, mais le mot est insuffisant, portés conviendrait mieux, par Alessandro Moccia, violon, Alix Verzier, violoncelle, Jérôme Hantaï, piano forte.

2°) BEETHOVEN Womankind,The lovely lass of Inverness, The soldier’s dream .DANEMAN, HARVEY
Beethoven a composé ces oeuvres pour l’argent, (il exige pour ces airs un « paiement content » sic en français) mais aussi « con amore ».

3°) BARBER Adagio pour corde Phil LO SANGELES Dir. L.BERNSTEIN.

Morceau favori de illustrateurs sonores sans imagination, célébrissime transcription par le compositeur lui-même du premier mouvement d’un quatuor composé à Rome en 1936.

Illustration : une plaque émaillée qui vient dissiper les doutes sur l'origine de la dénomination argotique des seins.

jeudi 24 janvier 2008

ÉMISSION DU 25 JANVIER 2008


1° SCARLATTI K 197 par SCOTT ROSS
Andante en si mineur.
Dans le manuscrit de Parme les deux parties de cette sonate sont séparées, elles sont enchaînées dans le manuscrit de Venise

2°La même enregistrée par Vladimir Horowitz en 1964.


3°CHOPIN Prélude en la majeur ALAIN PLANES

Le plus bref des 24 préludes de l’opus 28 .
..on n 'attend pas que nous alourdissions d 'un commentaire technique , la poésie tendrement nostalgique de ces quelques mesures..pour les bien jouer, il suffira de les jouer pour soi-même , en s 'efforçant de retrouver dans un coin de sa mémoire ,l ' évocation doucement attendrie d ' un instant de chaste bonheur ...

Alfred Cortot . Edition de travail des oeuvres de Chopin

4° MOMPOU Variations sur un thème de Chopin par le compositeur lui-même.
9 des 12 variations.
Commencée en 1938 à l’instigation de son ami le violoncelliste Gaspar Cassado, puis augmentées en 1957 suite à la commande d’un ballet pour Covent Garden.
Dans la somme fabuleuse qu’est son Dictionnaire des auteurs et des œuvres consacré à la musique de piano (éditions Bouquins) Guy Sacre écrit de Frederic Mompou à propos de ces variations : « Mompou pouvait-il ne pas écrire un jour cet hommage en forme de variations, lui dont l’œuvre évoque si souvent Chopin ?
… Tous deux possèdent cette oreille précisément pianistique, attentive aux plus intimes variations de l’instrument, tous deux trouvent d’emblée les dispositions les plus euphoniques, les plus aptes à susciter un durable émerveillement. »
Ces enregistrements fabuleux du compositeur, à la sonorité irremplaçable, sont
disponibles sur le label Ensayo, voir le site d’Abeille Musique.
www.abeillemusique.com



Illustration: Miro Cabeza de hombre

vendredi 18 janvier 2008

ÉMISSION DU 18 JANVIER 2008


1° SCARLATTI K 196 par SCOTT ROSS.
Allegro en sol mineur
Dans le manuscrit de Parme elle est associée à la K.210





Centenaire de la naissance mais aussi plaisir obligent.

Vous avez aimé les 2 premières vous adorerez la troisième

MESSIAEN Trois Petites Liturgies de la Présence divine
3° Psalmodie de l’ubiquité par amour
SCHÖNBERG ENSEMBLE


(Un beau titre qui justifie l’adultère même si ce n’était pas le but recherché)
Je sais ce n’est pas de bon goût, c’est un sacrilège mais je n’ai pas pu résister, pardon !

Voici ce qu’écrivait de cette pièce aujourd’hui révérée l' hebdomadaire Carrefour, le 14 mars 1946, «œuvre clinquante, faussement somptueuse, trompeusement mystique, (une) œuvre aux ongles noirs, aux mains moites, au teint lymphatique, à la graisse malsaine, gorgée d'éléments douteux, au regard trouble d'ange fardé».


BLUMENFELD (1863 -1931) 4 préludes OP.12 P. THOMSON

Jusqu’à la découverte de ce disque Felix Blumenfeld n’était qu’un nom dans l’histoire de la musique professeur d’Horowitz oncle de Neuhaus.
Une oeuvre de jeunesse ans prétention et pleine de charme où abondent les réminiscences.
Illustration; Il est encore temps





mercredi 9 janvier 2008

ÉMISSION DU 11 JANVIER 2008


1° SCARLATTI K 195 par SCOTT ROSS.

Vivo en fa majeur.
D’aucuns prétendent quelle fait couple avec la 194 , mais dans les couples rien n’est
sûr !

SCHUBERT Der Winterhabend BOSTRIDGE/ANDSNES 7.27

Un morceau de saison par des fabuleux interprètes en prélude au concert donné par l’Orchestre Poitou Charentes sous la direction d’Arie Van Beek ce mardi 15 janvier au Moulin du Roc à Niort avec deux très bons chanteurs Nathalie Gaudefroy Soprano et Thomas Bauer Baryton .



MESSIAËN Trois Petites Liturgies de la Présence divine I antienne de la conversation intérieure § 2 séquence du verbe cantique divin SCHÖNBERG ENSEMBLE 9.48
Centenaire de la naissance, mais aussi plaisir oblige.
Ces pièces furent composées par Olivier Messiaen en 1943 et 1944 et créées le 21 avril 1945, à Paris, sous la direction de Roger Désormière.

Voilà ce qu’il en écrivait

La musique des Trois Petites Liturgies est avant tout une musique de couleurs. Les “modes” que j'y utilise sont des couleurs harmoniques. Leur juxtaposition et leur superposition donnent : des bleus, de rouges, des bleus rayés de rouge, des mauves et des gris tachés d'orangé (...) – tout cela en draperies, en vagues, en tournoiements, en spirales, en mouvements entremêlés. Il y faut ajouter mes recherches rythmiques : rythmes non-rétrogradables, canons rythmiques, emploi des deci-tatas de l'Inde antique.»

La suite la semaine prochaine.
Nous devons ce très bel enregistrement à la générosité de nos amis de Radio Nederland
Illustration un oiseau de Zadkine dont Messiaën n'a pu noter le chant !

jeudi 3 janvier 2008

ÉMISSION DU 4 JANVIER 2008


1° SCARLATTI K 194 par SCOTT ROSS.
Allegro en mi bémol majeur

À raison d’une sonate par semaine cela pourrait nous pousser jusqu’en 2015 je sais bien que selon le poète Martial Perrier le temps n’existe pas mais quand même !
Le ciel est gris
Tout n’est que leurre
Une souris
Grignote l’heure
Comme elle n’engraisse pas
C’est que le temps n’existe pas.
GYÖRGY KURTAG Grabstein fur Stephen SCHÖNBERG ENSEMBLE.
Composée en 1989 d'après des esquisses de 1978-1979, l'oeuvre se fonde sur un matériau centré autour d'une séquence d'accords à la guitare - à la manière d'un choral : séquence tantôt complétée, tantôt interrompue par les commentaires mélodiques ou harmoniques des autres groupes instrumentaux. La disposition des différents groupes instrumentaux en divers points de la salle de concert est un des éléments essentiels de la composition : dans cette oeuvre aussi (comme dans la plupart des pièces orchestrales récentes de Kurtág), l'espace devient un filtre acoustique.
Un de mes coups de foudre de l’an passé.

MOZART 6 Danses allemandes KV509 transcrites pour piano et clavecin par Christine Schornsheim § Andreas Staïer.

Deux merveilleux musiciens, un instrument vis-à-vis de Stein propice à tous les enjouements de quoi commencer une année giocosa…
DUKE ELLINGTON On a turquoise cloud KAY DAVIS soprano.
Un chef d’œuvre ! Je ne vois pas au nom de quoi je vous en priverai.
Que l’année vous soit légère et tolérable!

Illustration : Sur ce blog un espace de liberté